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Campagne agricole 2021 au Niger : « Au regard des préparatifs, des bons résultats sont attendus », selon le Directeur Général de l’Agriculture


  30 Juin      35        Environment (3678), Tourism (2488),

   

Niamey, 30 Juin (ANP) – Au Niger, la saison des pluies s’installe un peu partout en fin de ce mois de juin 2021. Les semis ont déjà eu lieu dans plusieurs localités du pays. Au regard des préparatifs faits et des provisions métrologiques annoncées, les autorités sectorielles prévoient des bons rendements au terme de la campagne agricole.

En effet, dans une interview accordée à l’ANP, le Directeur Général de l’Agriculture au Ministère de l’Agriculture, Dr Garba Yahya assure que la campagne agricole 2021 est méticuleusement préparée par son département ministériel.

Selon ce responsable agricole, en début de campagne agricole, le Ministère de l’Agriculture élabore un plan d’actions pour réaliser les activités qui vont permettre le renforcement du dispositif d’appui-conseil, l’approvisionnement en intrants, équipements et matériels agricoles.

Ces activités, explique-t-il, doivent assurer également la protection et la défense des cultures, la confortation des ouvrages de mobilisation des eaux et l’aménagement des terres pour l’irrigation, ainsi que le suivi de la campagne agricole.

« Autant d’activités réunies dans un ensemble cohérent d’actions à mettre en œuvre qui doivent conduire vers l’intensification progressive des systèmes de production et renforcer le développement des filières de production », souligne-t-il.

Pour rappel, l’année dernière, beaucoup de cultures, notamment les cultures irriguées ont connu de grands dommages avec les inondations. Pour cette année, Dr Yahya rassure que des bonnes perspectives sont envisagées et des leçons sont tirées de la dernière campagne agricole.

« Au vue des effets néfastes induits par les inondations l’année dernière (pertes en vies humaines, de bétail, de productions, des habitations) et compte tenu du caractère très pluvieux de la campagne d’hivernage 2021, les dispositions ont été prises par le Gouvernement, notamment pour réhabiliter les périmètres irrigués », indique-t-il, tout en précisant qu’actuellement « un programme de protection des digues et de colmatage des brèches est mis en œuvre par le Ministère et exécuté par l’ONAHA [office national des aménagements hydro-agricoles, ndlr]».

A cet effet, ajoute le Directeur Général de l’Agriculture, pour éviter la redite de l’année passée, une communication a été faite en Conseil des Ministres par le Ministre de l’Agriculture pour prévenir l’occupation anarchique des zones inondables, en particulier dans les zones urbaines, anticiper la sécurisation des personnes et des infrastructures installées dans les zones inondables, et renforcer les digues de protection contre les inondations.

Un autre atout de la campagne agricole 2021, c’est aussi l’importante population agricole. Cette population, étant formée par l’ensemble des membres des ménages agricoles, est estimée à la date du 30 avril 2021 à 23. 959. 931 habitants, indique notre source.

Dr Yahya s’est également exprimé sur la disponibilité de céréales avant la production de la campagne agricole en cours.

« En 2020, les productions totales définitives des céréales sont estimées à 5 768 382 tonnes. La production disponible est obtenue en déduisant de la production brute les pertes et les quantités destinées aux semences (15% pour les céréales sèches et 35% pour le riz et le blé). Sur cette base, la production disponible est de 4 882 932 tonnes et les besoins de consommation sont estimés à 4 762 276 tonnes pour une population estimée au 30 avril à 23 959 931 habitants, soit un excédent de 120 656 tonnes ».

Il a également fait savoir que les besoins de consommation sont calculés sur la base de la norme de consommation humaine issue de l’Enquête sur les Conditions de Vie des Ménages Agricoles (ECVMA) de 2014, fournie par l’Institut National de la Statistique (INS), soit 170,9 kg/personne/an pour le mil, le sorgho, le maïs et le fonio ; 20,4 kg/personne/an pour le riz et 7,46 kg/personne/an pour le blé

Chaque année, durant la période de soudure, l’Etat établit un « Plan de Soutien » aux populations vulnérables. Cette année, ce plan cible 1 731 303 personnes avec un besoin réel d’assistance alimentaire d’urgence en période de soudure.

Et selon le Directeur général de l’agriculture, « les cibles du plan de soutien sont les personnes victimes de l’insécurité alimentaire et nutritionnelle chronique mais aussi celles affectées de manière conjoncturelle par les crises alimentaires et/ou catastrophes (les déplacés internes, les réfugiés, les enfants des écoles à cantines situées dans les zones de crise) ».

Quant à la disponibilité des intrants et matériels agricoles au niveau national, le technicien agricole indique que l’Etat du Niger assure « aux populations vulnérables des appuis en intrants agricoles, notamment des semences de variétés améliorées pour leur permettre d’emblaver leurs champs. L’état s’assure également de la disponibilité des intrants et des équipements agricoles à des prix accessibles voire subventionnés pour assurer un bon déroulement de la campagne, booster la productivité et la production afin de prévenir l’insécurité alimentaire et nutritionnelle ».

Cependant, malgré ces nombreux acquis, cette campagne agricole fait face à des difficultés de plusieurs ordres, notamment l’insécurité, la migration ou encore la pandémie de Covid-19.

« L’insécurité civile induit l’insécurité alimentaire avec son cortège de déplacés qui abandonnent leur terroir et leur capital producteur qu’est la terre. La migration vide les campagnes des bras valides et la pandémie de la COVID 19 limite les échanges commerciaux entre les Etats avec la fermeture des frontières, affecte la main d’œuvre agricole et prive les populations des activités qui leur génèrent des revenus et donc des moyens de leur subsistance », éclaire Dr Yahya.

« Les impacts induits par ces trois fléaux sur la production agricole et donc sur la sécurité alimentaire et nutritionnelle sont très évidents », a-t-il regretté, avant de prodiguer des conseils non pas seulement aux producteurs agricoles, mais aussi aux fonctionnaires.

« Je lance un appel à tous les fonctionnaires d’emblaver chacun dans son village au moins 1 à 2 hectares en utilisant des techniques de production résilientes au changement climatique (utilisation des semences de variété améliorées, application localisée des engrais, agriculture de conservation, production irriguée) qui serviront d’exemples à l’ensemble des producteurs et productrices de nos villages », a-t-il appelé.

« Je souhaite que le Tout Puissant nous gratifie d’un hivernage très fécond, nous procure une bonne production et nous préserve de toutes les insécurités », a-t-il conclu.

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