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DIXIÈME ÉDITION DU SALON DES ARTS VISUELS : LES JEUNES CRÉATEURS S’AFFIRMENT SOUS LE SIGNE DE LA DIVERSITÉ


  13 Novembre      35        Arts & Cultures (1934), Plastic Arts (50),

   

Dakar, 12 nov (APS) – L’exposition-révélation de la 10e édition du
Salon national des arts visuels, ouverte mardi au centre culturel
Blaise-Senghor, à Dakar, présente dans la diversité l’ »attente » –
« seentu », en wolof – des jeunes créateurs, a constaté l’APS.

Entre installations, peintures sur toile ou à l’acrylique, collage,
etc., les jeunes créateurs sénégalais rivalisent d’ardeur, à travers
les œuvres présentées au public.

La plus jeune d’entre eux, Sadiya Sowe, âgée de 14 ans, vient de Thiès
et présente un portrait en peinture d’une fille très dépendante de
l’électricité, avec des connections wi-fi sur ses cheveux afro, un
iPod dans les oreilles et des fils électriques tout au long du corps.

« On utilise l’électricité toute la journée. Ici, je montre, à travers
le panneau solaire et le soleil, comment le Sénégal peut tirer profit
de l’énergie solaire, avec ce soleil disponible en abondance »,
explique la jeune artiste-peintre sénégalaise, également titulaire des
nationalités américaine et gambienne.

Sadiya Sowe n’en est pas à sa première exposition. Elle a participé au
dernier « Off » de la Biennale de Dakar, en 2018, à Thiès (ouest), avec
un collectif d’artistes.

La jeune artiste a montré récemment ses œuvres à la résidence Lat-Dior, à Thiès.

Sadiya Sowe a obtenu un prix d’encouragement d’une valeur de 500.000
francs CFA offerts au Salon national des arts visuels par le ministre
de la Culture et de la Communication, Abdoulaye Diop.

La plasticienne et journaliste Ndèye Siga Ndiour a revisité la cour
royale du Walo en représentant la reine Ndatté Yalla Mbodj et le
« Brack » (dignitaire, chef coutumier) du Waalo, avec son accoutrement,
ses parures et sa coiffure.

« J’ai voulu revisiter l’histoire de Nder (du nom d’un village
sénégalais où des femmes s’immolèrent collectivement pour échapper aux
esclavagistes maures), du Waalo, parce que je fais partie de cette
lignée, mais surtout pour la faire connaître aux futures générations.
Au Sénégal, on a beaucoup de héros méconnus », explique-t-elle.

Le lauréat du Prix jeune création, Moustapha Lèye alias « Mouslèye »,
présente au Salon national des arts visuels une toile montrant une
foule compacte aux couleurs multicolores, avec une perspective sombre,
très noire.

La toile est intitulée « Mboolo » – mot wolof pour la foule. « Cette
perspective sombre renvoie au réchauffement climatique, parce que la
population mondiale se reproduit. Plus elle augmente, plus ses
ressources se raréfient », explique l’artiste autodidacte.

Mouslèye, qui semble suivre les pas de son père, le peintre et acteur
Charles Lèye, dit s’inspirer de la vie quotidienne et des nombreuses
manifestations religieuses et politiques.

« J’essaie de comprendre ce qui anime ces foules, ce qui motive les
gens à vouloir former une foule », explique-t-elle.

Regardant attentivement la toile de Mouslèye, un visiteur venu de
Toubab Dialaw (ouest), relève « la densité et (…) les couleurs brutes,
assez traditionnelles de l’œuvre ».

« Il n’y a pas beaucoup de mélange de couleurs. Cette foule est
abstraite quand elle est vue de loin, mais il y a du figuratif quand
on s’approche », analyse Franc Samson, un visiteur.

Mouslèye a reçu, pour le Prix jeune création, deux millions de francs
CFA des mains du secrétaire général du ministère de la Culture et de
la Communication, Birane Niang.

Selon M. Niang, qui en a présidé la cérémonie de vernissage,
l’exposition-révélation intitulée « Seentu » (l’attente) renvoie à « une
perspective ouverte », à « l’espoir que légitime un potentiel certain ».

« Ce potentiel existe assurément chez les jeunes artistes sénégalais.
Et il devrait se déployer, il se déploie d’ailleurs dans les quatre
coins de notre pays. J’en veux pour preuve les trois lauréats de cette
10e édition, qui sont tous des jeunes », a-t-il souligné.

Au palmarès officiel, Abdoulaye Ka a reçu le Prix du président de la
République, la plus grande distinction du Salon des arts visuels.

Alioune Ba a remporté le deuxième prix. Pape Samba Ndiaye est lauréat
du prix d’encouragement.

FKS/ESF/BK

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