Rabat, 12/11/2018 (MAP)- Le gouvernement kényan a ordonné lundi à Kenya Railways d’augmenter la fréquence des trains de banlieue et de réduire les tarifs de 10%, pour faire face à la crise créée par les opérateurs du transport public qui ont préféré retirer leurs véhicules de la circulation que de se conformer aux règles de sécurité routière dénommées « règles de Michuki », et qui entrent en vigueur à partir de ce lundi.
« Afin de permettre au public de poursuivre ses activités quotidiennes dans la construction du pays, la Kenya Railways Corporation est appelée à augmenter le nombre et la fréquence des trains de banlieue sur toutes les liaisons et de réduire les tarifs de transport de 10% », souligne un communiqué du ministre du transport, James Machari, relayé par les médias kényans.
Le ministre a ainsi appelé le public à soutenir les efforts du gouvernement visant à assurer une stricte application des règles de circulation.
Plusieurs passagers ont été bloqués lundi alors que les autorités ont pris des mesures pour faire respecter les règles de sécurité des transports en commun au Kenya. Peu de véhicules de la fonction publique en service après s’être conformés aux règles ont augmenté ou doublé leurs tarifs vers diverses destinations.
Sur les principaux itinéraires et artères des grandes villes, de nombreuses personnes marchaient à pied vers leur destination et leurs lieux de travail.
Les « règles de Michuki » jugées très contraignantes renvoient aux règles de circulation, publiées en 2003 dans la Gazette du Kenya par l’ancien ministre des Transports, John Michuki. Elles exigent que chaque véhicule de service public (PSV) fixe un limiteur de vitesse à 80 km/h, que chaque Matatu dispose de ceintures de sécurité pour tous les passagers et qu’il ne dépasse pas la capacité de passagers définie pour éviter les surcharges et que les conducteurs affichent leurs photos dans le véhicule.