Dakar, 12 mars (APS) – La Direction générale des impôts et domaines (DGID) a lancé jeudi un nouveau projet dénommé ‘’Yaatal’’, dans la perspective de relever les défis de la contribution citoyenne à travers notamment l’élargissement de l’assiette fiscale et la maîtrise de l’assiette foncière pour la période 2020-2023.
La cérémonie a été présidée par le ministre des Finances et du Budget, Abdoulaye Daouda Diallo, en marge de la célébration de la rentrée fiscale, marquant le démarrage de la nouvelle année fiscale de la DGID.
Le slogan de ce programme en wolof est ’’yaatal natt teggui yokkuté’’, ce qui pourrait être traduit par ’’la contribution de tous pour un développement inclusif’’. C’est le nouveau concept autour duquel s’articule ’’toute la stratégie opérationnelle de la DGID, pour relever les défis de l’élargissement de l’assiette fiscale et de la maîtrise de l’assiette foncière’’, selon le directeur des impôts et domaines, Bassirou Samba Niasse.
’’Les défis de l’élargissement et de la maîtrise de l’assiette fiscale et domaniale sont devenus un enjeu majeur pour la pérennisation de la croissance économique de notre pays’’, estime M. Niasse.
Ce nouveau paradigme est né, dit-il, d’un ’’constat alarmant’’ selon lequel ’’peu de citoyens contribuent’’, alors que ‘’chaque Sénégalais revendique le droit de bénéficier de services et biens publics de qualité’’. Cette situation serait, d’après lui, la conséquence ’’d’un déficit de culture fiscale et d’une conception élitiste de l’impôt.’’
Aussi a-t-il insisté sur le ’’rôle vital’’ des ressources internes que la DGID doit mobiliser pour le fonctionnement de l’Etat et le financement des biens et services. Le programme Yaatal consiste en une ‘’stratégie inclusive tendant à la mobilisation des recettes fiscales et à l’amélioration de la qualité des services rendus en matière fiscale et domaniale’’, renseigne le directeur de la DGID.
Il souligne que l’ambition du programme est de faire gagner au Sénégal ’’un point de taux de pression fiscale par an, avec une cible de 20% à l’horizon 2023.’’ ’’Son approche, précise-t-il, serait de recentrer tout le dispositif sur le citoyen, en tant qu’acteur principal qui contribue et qui est destinataire, in fine, de la collecte des impôts.’’
Il indique par ailleurs que la ’’légitimité de l’impôt dépend fondamentalement de la réalisation de sa finalité, à savoir le financement du bien commun et de l’intérêt général, en vue d’un développement solidaire et durable.’’
Le pacte fiscal du Yaatal constitue, en définitive, selon le directeur de la DGID, ’’un dialogue de responsabilité’’ entre le citoyen et l’Etat, en ce sens que ’’l’acquittement spontané de l’impôt est tout autant un devoir pour le premier qu’une source de redevabilité pour le second.’’