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LE « CEEBU JËN » INSCRIT AU PATRIMOINE CULTUREL IMMATÉRIEL DE L’HUMANITÉ


  16 Décembre      27        Innovation (5637),

   

Dakar, 15 déc (APS) – L’Organisation des Nations-Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) a inscrit mercredi, le « Ceebu jën », un art culinaire du Sénégal sur les 21 autres éléments culturels ajoutés sur la liste du patrimoine immatériel de l’humanité.

Après ‘’Le Xooy’’, une cérémonie divinatoire chez les Sérère du Sénégal et ‘’le Kankurang, un rite d’initiation mandingue, c’est le ‘’Ceebu Jën’’ (riz au poisson en wolof), d’entrer dans le patrimoine immatériel de l’UNESCO.

En portant ce dossier, la direction du patrimoine avait mis en avant plusieurs arguments comme le fait que le ‘’Ceebu Jën’’ soit un art culinaire qui a fini de gagner tout un pays du nord au sud, de l’est à l’ouest.

« On mange tous du riz au poisson qu’il soit blanc ou rouge avec différents condiments et des cuissons variables, ce sera toujours du +Ceebu Jën+ dans toutes les régions, les restaurants les plus huppés partout tout le monde à son +Ceebu jën+ à sa façon », avait expliqué le directeur du patrimoine, Abdoul Aziz Guissé dans un entretien accordé à l’APS.

« Le Ceebu jën » est un plat qui trouve ses origines dans les communautés de pêcheurs de l’île de Saint-Louis au nord du Sénégal.

Les recettes varient d’une région à l’autre, le plat est généralement fait à base de darne de poisson, de brisures de riz, de poisson séché, de mollusques et de légumes de saison, tels que les oignons, le persil, l’ail, le piment, les tomates, les carottes, les aubergines, le chou blanc, le manioc, la patate douce, le gombo et le laurier, etc.

La recette et les techniques de préparation se transmettent traditionnellement de mère en fille, selon la Direction du patrimoine culturel du Sénégal, promotrice de ce bien cultuel.

Dans la plupart des familles, le « Ceebu jën se mange à la main, mais il est souvent d’usage d’utiliser des cuillères ou des fourchettes dans les restaurants », avait-elle expliqué.

Ce plat est également lié à des pratiques culturelles spécifiques, avait-elle ajouté, par exemple, il est interdit de s’asseoir avec un genou levé, le bol doit être tenu de la main gauche et les grains de riz ne doivent pas tomber en mangeant.

« Le Ceebu jën et les pratiques qui y sont associées sont considérés comme une affirmation de l’identité sénégalaise », avait précisé le directeur du patrimoine, Abdoul Aziz Guissé.

Le dossier de la demande du Sénégal a été déposé au début du mois de septembre 2020 sur la table de l’UNESCO après un long processus ayant débuté en 2019.

Au total, 55 demandes ont été examinées par le comité intergouvernemental pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel, qui se réunit par vidéoconférence, pour sa 16e session annuelle, du 13 au 18 décembre.

Parmi les autres biens culturels inscrits sur la liste 2021 du patrimoine immatériel de l’Unesco figurent la calligraphie arabe, présentée par 16 pays, dont la Tunisie, la Mauritanie et l’Arabie Saoudite, et le pasillo, chant et poésie de l’Equateur.

S’y ajoutent les pratiques et expressions culturelles liées au m’bolon, un instrument traditionnel à percussion du Mali.

Au total, 597 expressions culturelles correspondant à 137 pays ont été inscrites au patrimoine immatériel de l’UNESCO.

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