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Pollution : Trois questions au directeur régional de l’environnement de Béni Mellal-Khénifra, Hassan Bahhar


   

Béni Mellal, 30/03/2021 (MAP) – Le directeur régional de l’Environnement à Béni Mellal-Khénifra, Hassan Bahhar, a accordé un entretien à la MAP dans lequel il revient sur les importantes actions entreprises par la Direction régionale pour limiter les différentes formes de pollution et sur la situation environnementale au niveau de la région Béni Mellal-Khénifra.

1-Comment se présente la situation environnementale au niveau de la région Béni Mellal-Khénifra ?

La Région de Béni Mellal -Khénifra occupe une place centrale dans la configuration du territoire national. Elle est limitrophe des régions les plus riches en potentiels environnementaux et naturels du Maroc, en l’occurrence les régions de Fès-Meknès, Marrakech-Safi et Draa-Tafilalt.

Elle regroupe l’ancienne région de Tadla-Azilal en plus des provinces de Khénifra et de Khouribga. La Région dispose d’une richesse naturelle en termes de biodiversité et des écosystèmes variés marqués par la présence de plusieurs sites écologiques classés patrimoine national à savoir la source d’Ain Asserdoun, les cascades d’Ouzoud, le lac Aguelmam Azegza et d’Ajdir, le lac Ouiouane, les sources de l’Oum er Rbia, Imi N’Ifri et le Géoparc M’goune.

2-Quels sont les importantes actions menées par la Direction régionale de l’environnement pour limiter les différentes formes de pollution dans la région?

Les projets phares du département de l’Environnement concernent les volets de la gestion des déchets ménagers et assimilés, l’assainissement liquide, la dépollution industrielle, la gestion des margines et la surveillance de la qualité de l’air.

Au sujet de la gestion des déchets ménagers et assimilés, le Département de l’Environnement à appuyer l’élaboration des plans directeurs provinciaux de Gestion des Déchets Ménagers et Assimilés des cinq provinces de la Région en plus de la mise en place de la trois Centres d’Enfouissement et de Valorisation (CEV) au niveau des provinces de Béni Mellal, de Khouribga et de Khénifra.

Le Département de l’Environnement a également construit trois centres de transfert au niveau de la province de Khouribga, et un autre au profit des collectivités territoriales de relevant du groupement de TADLA & DIR.

Il s’agit également de la réhabilitation et de la fermeture de 15 décharges sauvages (03 au niveau de Khouribga, 03 au niveau de Khénifra, 02 au niveau d’Azilal et 07 au niveau de Béni Mellal), outre la mise en place d’un centre de tri au niveau de Khénifra et de deux autres programmés au niveau du CEV de Béni Mellal et de Khouribga.

Concernant l’assainissement liquide et dans le cadre du PNA, le Département de l’Environnement a contribué avec un appui financier pour la réalisation du réseau d’assainissement et raccordement de 18 Collectivités urbaines et rurales à des stations d’épuration des eaux usées réparties sur l’ensemble des provinces de la région.

Pour ce qui est de la dépollution industrielle, le département de l’Environnement a mis en place des instruments financiers et incitatifs pour encourager les projets de dépollution industrielle, à savoir, le Fonds de Dépollution Industrielle (FODEP) avec le financement de la mise en place des stations d’épuration pour trois unités industrielles (oléicole, sucrerie, laiterie) au niveau de la Province de Fquih Ben Saleh, et le Financement de la mise en place d’une station d’épuration des rejets liquides d’une Boyauderie à la ville de Béni Mellal.

Au sujet de traitement des margines, la Direction Régionale de l’Environnement a appuyé le projet de réalisation d’une station de traitement des margines provenant des huileries de la Collectivité Territoriale de Zaouiet Cheikh.

Dans le même thème, il est à noter qu’une convention de partenariat relative aux projets de collecte, de traitement et/ou de valorisation des déchets issus de l’activité oléicole a été signée et couvre la période 2020-2024.

Pour ce qui est de la surveillance de la qualité de l’air, il y a lieu de citer l’élaboration d’une étude relative à la surveillance de la qualité de l’air au niveau de Béni Mellal-Khénifra en plus d’un autre projet en cours d’élaboration et qui concerne l’acquisition de cinq nouvelles stations pour le suivi et la surveillance de la qualité de l’air et qui seront installées au niveau des cinq Provinces de la Région.

S’agissant du contrôle et des sanctions des infractions, la DRE a traité 22 réclamations en relation principalement avec l’assainissement liquide, la gestion des déchets et la pollution de l’air durant l’an 2020 et effectué plus de 129 opérations de contrôle dans le cadre de la Commission Provinciale des Carrières durant l’an 2020 et de 79 autres dans le cadre des Commissions Provinciales mixtes.

3-Après presque une année sur le déclenchement de la Covid-19 au Royaume, y a-t-il eu un impact positif de celle-ci sur l’amélioration de la qualité de l’air dans la Région ?

Effectivement, vu l’état d’urgence sanitaire, le confinement, la réduction et/ou la limitation du trafic routier et aérien et la revue à la baisse de plusieurs activités industrielles ont été à l’origine d’une amélioration de la qualité de l’air au niveau de la Région.

Toutefois, il est difficile de quantifier la réduction des polluants atmosphériques au niveau de la Région, et ce, vu qu’on dispose actuellement d’une seule station à la ville de Khouribga. Par exemple, une évaluation préliminaire de la qualité de l’air a été élaborée au niveau de la ville de Marrakech et couvrant la période de novembre 2019 jusqu’au 8 avril 2020.

Les premiers résultats de cette évaluation, montrent des taux de réduction importants des polluants atmosphériques, notamment une diminution de 55% pour le dioxyde d’azote (NO2), de 70 % pour le monoxyde de carbone (CO) et de 67 % pour les particules en suspension. Partant du modèle de Marrakech, une évaluation détaillée de la qualité de l’air est lancée au niveau de plusieurs villes du Royaume.

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