Kinshasa, 10 novembre 2019 (ACP).- Les avocats de la partie adverse dans le dossier de spoliation de la concession de l’Agence congolaise de presse (ACP) sèchent depuis bientôt deux mois les audiences fixées devant toutes les juridictions où l’affaire est appelée, a fait constater vendredi, le directeur général de ce media public, Lambert Kaboyi, lors d’un point de presse animé dans son office, dans la commune de Gombe.
Selon le directeur général Lambert Kaboyi, Jean Panzu Boaz et ses avocats ne se sont pas présentés à l’audience du 12 octobre dernier, fixée par le tribunal de paix de Ngaliema, siégeant en matière pénale. Ce qui a poussé le tribunal à renvoyer l’affaire à la date du 7 novembre 2019.
Cependant, constatant une autre absence de la partie adverse, les avocats conseil de l’ACP, ont profité de l’occasion, en plaidant la cause sur l’infraction de «faux et usage de faux» à charge de Jean Panzu Boaz et ont sollicité le paiement, par ce dernier, d’une somme de 2.000.000 de dollars USD à titre de dommage et intérêts, a-t-il rapporté.
Au cours de la même audience, le Ministère public a, dans son réquisitoire, soutenu que le cité Panzu a bel et bien fait usage d’un faux document, avant de demander au tribunal de le condamner à 5 ans de servitude pénale principale.
Le tribunal de paix de Ngaliema a pris l’affaire en délibéré pour prononcer son jugement dans le délai légal.
Ce cas d’absence a été aussi observé à l’audience du 30 octobre dernier fixé par le même tribunal. Par ailleurs, la Cour d’appel de Kinshasa/Gombe, siégeant en matière civile, au second ressort, dans ce dossier de spoliation, qui a aussi constaté l’absence de la partie Panzu Boaz et de ses avocats, a renvoyé l’affaire au 13 novembre 2019 pour permettre aux parties de se communiquer les pièces avant les plaidoiries.
Détermination du Conseil d’administration d’en finir
Ainsi, le directeur général de l’ACP, Lambert Kaboyi, tout en se félicitant de l’évolution positive du dossier, a réitéré la détermination du Conseil d’administration d’en finir par les voies judiciaires avec toutes les manœuvres de spoliation de la concession de l’ACP.
Il s’est réjoui aussi du soutien global dont bénéficie le Conseil d’administration de l’ACP de la part des autorités du pays à l’instar du Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, en tant que garant de la Nation, de l’Assemblée nationale et des autres institutions du pays, qui, une fois alertées se sont saisies du dossier.
Lambert Kaboyi a expliqué que l’ACP est victime d’une tentative de spoliation d’une partie de sa concession, par un réseau mafieux des personnes habituées à voler les biens et immeubles de l’Etat, et qui espéraient un bouleversement politique durant la période de transition et des échéances électorales, en vue d’arracher ladite concession.
L’Agence congolaise de presse, alors Agence zaïre presse, a hérité depuis 1973 d’une concession, don de la Présidence de la République, par le Maréchal Mobutu Sese Seko et dispose des documents légaux dont un certificat d’enregistrement crédible, tandis que la partie accusatrice avec en tête un certain Jean Boaz, brandit un certificat d’enregistrement irrégulièrement acquis que le cabinet d’avocats de l’ACP, attaque avec la dernière énergie.
Il a profité de l’occasion pour dénoncer le mauvais comportement de certains agents de l’Etat qui agissent de mèche avec des privés malintentionnés pour déposséder l’Etat de ses biens.
La réhabilitation de la toiture de l’ACP en attente de financement
En outre, le directeur général de l’ACP a voulu éclairer la lanterne de l’opinion publique sur l’évolution du dossier relatif à la réhabilitation de la toiture et du 4ème niveau de l’immeuble de l’ACP, en précisant que toutes les formalités conditionnant le lancement de ce projet ont été remplies, notamment les appels d’offres, l’ouverture des plis, etc. «Le dossier se trouve actuellement bloqué au niveau du ministère du Budget qui doit autoriser le décaissement de fonds alloués à l’exécution dudit projet», a déclaré Lambert Kaboyi, ajoutant que ce blocage qui a duré plusieurs mois, n’a nullement empêché l’équipe dirigeante, qu’il nomme «le triumvirat gagnant» d’agir par d’autres voies pour viabiliser et moderniser ce media public. «Aujourd’hui, a-t-il souligné, le bâtiment de l’ACP a bénéficié d’une nouvelle couche de peinture, la Rédaction centrale a été réhabilitée, rééquipée et publie présentement un bulletin physique en couleur, réalisée grâce à une imprimerie numérique neuve de grande capacité».
Dans l’ordre de ces exploits, il a aussi noté l’amélioration des conditions sociales du personnel qui, dispose depuis quelques mois, d’un cadre de paiement digne, c’est-à-dire un barème salarial propre, similaire à ceux de deux autres maisons sous-tutelle du ministère de la Communication et medias, à savoir : le RENATELSAT et la RTNC.
A cela s’ajoute également la dotation d’une Convention collective révisée à l’initiative du «triumvirat gagnant» et qui consacre plusieurs innovations du point de vue de la protection des droits et avantages sociaux des cadres et agents de l’ACP. Parmi ces innovations, le directeur général a cité les conditions améliorées de mise en retraite de l’agent qui devra notamment bénéficier du 2/3 de son salaire et de soins de santé.
Présence remarquée de l’ACP sur la toile
Dans le même chapitre des réalisations, le directeur général Lambert Kaboyi a évoqué des modifications positives apportées à l’habillage et au fonctionnement du site internet de l’ACP, qui ont renforcé sa présence sur la toile.
Tout en rassurant de la volonté du «triumvirat gagnant» de conduire avec succès le destin de cet établissement public, le directeur général a promis que plusieurs autres actions de grande envergure s’annoncent, dans le souci de doter la maison d’infrastructures modernes, améliorer les conditions de travail et surtout promouvoir la paix sociale à l’interne.