Ouagadougou, 02/04/2019 (MAP) – Lorsque Amir-Al Mouminine, descendant du Prophète Mohammed (PSL), accueille le chef de l’Eglise catholique et successeur de Saint-Pierre, les résultats d’une telle rencontre ne peuvent être que « fructueux », affirme le journal +Aujourd’hui au Faso+.
Pour ce 28è déplacement apostolique du 226è Pape au Maroc, le second après celui du 20 août 1985 de Jean-Paul II, deux sujets étaient à l’ordre du jour: le dialogue islamo-chrétien et la crise migratoire, indique l’éditorialiste du quotidien.
« Visite à l’institut Mohammed VI qui forme des Imams, signature dans la salle du Trône d’un document appelant à ne pas désacraliser la ville d’Al-Qods comme place commune des trois religions monothéistes, angélus à la cathédrale Saint-Pierre de Rabat, messe au stade omnisports de la capitale marocaine avec 10 000 ouailles… François est en terre étrangère, mais une terre tolérante, ouverte, où l’œcuménisme n’est pas un vain mot », écrit le journal.
« On y pratique un islamisme modéré et SM le Roi Mohammed VI, dans son discours au Pape, n’a pas manqué de flétrir ceux qui commettent le terrorisme au nom de la religion, car ils sont des ignares », souligne la publication.
Avec 30 000 fidèles au Maroc, dont la plupart est de l’Afrique subsaharienne, le Pape sait que le lieu est bien indiqué, estime l’éditorialiste, ajoutant que le souverain pontife s’intéresse, d’autre part, à des questions éminemment temporelles et contemporaines, celles liées à l’immigration.
Là à Caritas-Maroc, une soixantaine de migrants ont pu échanger avec sa Sainteté François sur leurs angoisses, attentes et espoirs, relève le journal, affirmant qu’ils « ne pouvaient pas trouver oreilles plus attentives que celles de SM le Roi Mohammed VI et du Pape ».
Au-delà des aspects spirituels de ce séjour bien rempli, le Pape a bien trouvé un allié, une terre pour une coexistence harmonieuse entre l’islam et le catholicisme, estime l’éditorialiste de +Aujourd’hui au Faso+.