Johannesburg, 01/08/2018 (MAP)- Le Congrès National Africain (ANC, au pouvoir) a donné, mardi soir, son feu vert à une réforme de la constitution sud-africaine autorisant l’expropriation des terres sans compensation.
L’annonce a été faite par le président Cyril Ramaphosa au terme de deux jours de consultation à Pretoria.
Ramaphosa, également chef de l’ANC depuis décembre dernier, a indiqué que la réforme constitutionnelle sera menée à travers un processus au parlement du pays.
La conférence de Pretoria a permis de conclure qu’un programme global de réforme favorisant un accès équitable à la propriété, balisera le chemin pour la redynamisation de la croissance économique, a dit Ramaphosa.
L’ANC finalisera, à travers un processus parlementaire, la révision constitutionnelle proposée, qui fixe clairement les conditions de l’exécution de l’expropriation des terres sans compensation, a-t-il ajouté, soulignant que ce programme vise à redresser le développement économique, transformer la planification spatiale et promouvoir la réforme agraire et urbaine dans le pays.
L’annonce faite par le président sud-africain a provoqué une nouvelle dégringolade de la valeur de la monnaie nationale, le rand.
Le débat sur cette question anime la scène politique sud-africaine depuis la fin du régime de l’apartheid en 1994. Il s’agit d’un sujet sensible dans ce pays où l’agriculture reste largement aux mains des Blancs, qui détiennent actuellement 73 pc des terres agricoles contre 85 pc à la fin de l’apartheid.
Le plan s’inscrit dans le cadre des efforts des autorités sud-africaines visant à combattre la pauvreté et les disparités sociales dans le pays qui demeurent parmi les plus élevées au monde.
AO