BRAZZAVILLE, 14 JUIN (ACI) – La restitution de l’étude de la valeur universelle exceptionnelle du parc national d’Odzala-kokoua a fait, le 13 juin à Brazzaville, l’objet d’un atelier, en vue d’améliorer sensiblement la gestion des sites d’exception, valoriser à bon escient les sites naturels du Bassin du Congo.
Cette étude, qui a démarré en aout 2018, s’inscrit assurément dans le cadre de l’initiative pour le patrimoine mondial forestier d’Afrique centrale (Cawhi), a rappelé M. Roger Albert Mbete, conseiller à la faune et aux aires protégés, représentant le ministre de l’économie forestière à l’ouverture des travaux.
Selon lui, cette rencontre devrait permettre d’analyser ensemble, dans une synergie de compétences, les résultats de cette étude qui étaient disponible depuis le mois de mai dernier afin de procéder à une restitution des principales recommandations et conclusions établies par l’expert international de la conservation de la nature mis à la disposition du Congo par l’Unesco.
Cette restitution devra permettre à entreprendre l’évaluation du site ainsi que son potentiel pour que celui-ci soit inscrit sur la liste indicative, a dit M. Mbete.
Il est question, de manière spécifique, de sélectionner le site qui fera l’objet d’une proposition d’inscription sur la liste du patrimoine mondial, d’établir un calendrier de travail pour les mois à venir en fonction des travaux qui y seront issus, a-t- il poursuivi.
Les valeurs naturelles du parc national d’Odzala-kokoua sont incontestables et elles permettent d’envisager de soumettre la candidature du Pnok pour une éventuelle proposition d’inscription sur la liste du patrimoine mondial.
«L’Unesco et l’Union européenne sont à nos coté afin de répondre aux standards de la convention du patrimoine mondial pour aboutir à une reconnaissance de ce site», a fait savoir M. Mbete.
Le gouvernement soutient l’Unesco et le projet Cawhfi dans cette démarche visant la conservation et la gestion durable du patrimoine forestier d’Afrique central. «Notre vœux le plus ardent est que l’Unesco, à travers le programme Cawhfi, poursuive inexorablement son appui technique et financier conséquent, afin de nous appuyer dans l’élaboration de la proposition d’inscription, notamment sur la liste du patrimoine mondial, à l’instar du site Tri-national de la sangha (TNS).
Pour sa part, le représentant du représentant de l’Unesco, M. Bouka Richard, a mis en évidence la vocation du projet Cawhfi qui valorise les sites naturels d’Afrique centrale.
«Nous espérons que le parc national d’Odzala fera de ces joyaux de la liste du patrimoine mondial et qu’il fera partie des 1092 biens constituant le patrimoine culturel et naturel ayant une valeur universelle exceptionnelle.
L’Unesco est à vos coté pour accompagner les autorités du Congo dans ce processus» a rassuré M. Bouka. Il a estimé que l’Unesco parviendra, à travers le parc national d’Odzala, à améliorer la représentativité de la région Afrique sur la liste du patrimoine mondial.
En effet, l’Afrique subsaharienne ne représente que 9,5 pour cent des sites, a-t-il fait observer. C’est en 2008 que la République du Congo a inscrit sur sa liste indicative, le parc national d’Odzala-kokoua pour que cette aire protégée figure sur les propositions d’inscription de la liste du patrimoine mondiale.
(ACI/Audrey Sounguka)