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LE CENTRE YENNENGA CRÉÉ POUR AIDER À FAIRE « BAISSER LES COÛTS DE PRODUCTION’’ (ALAIN GOMIS)


  14 Novembre      96        Cinéma (431),

 

Dakar, 14 nov (APS) – Le cinéaste sénégalais Alain Gomis, double lauréat du Grand prix du Fespaco, est revenu mercredi soir sur les objectifs du Centre Yennenga qu’il a créé il y a un an à Dakar,
relevant qu’il s’agit, entre autres, ‘’d’avoir la possibilité de faire des films sur place et de pouvoir ainsi baisser les coûts de fabrication’’, notamment la postproduction.

‘’La postproduction, c’est l’un des premiers endroits où je me dis que si l’on arrive à en faire sur place, on va réussir à faire baisser les coûts. La postproduction, c’est aussi l’écriture du film. C’est extrêmement important. Je suis pour le dialogue des cultures, mais ça ne doit pas être une obligation. Je pense qu’il faut absolument avoir la possibilité de faire un film sur place et de pouvoir ainsi baisser les coûts. C’est une des choses sur lesquelles on travaille’’, a-t-il dit.

Il s’exprimait au cours d’une conférence publique donnée mercredi soir au Raw Material Company, dans le cadre de la septième session de l’Académie de ce centre basé à Dakar.

‘’Donc, on essaie de former des gens avec qui on dialogue sur le montage son. On veut aussi accompagner dans leurs projets de film, dans leurs projets professionnels’’, a-t-il ajouté, déplorant le fait qu’on arrive aujourd’hui, dans la production cinématographique, à ‘’des incohérences qui commencent à devenir problématiques’’.

‘’Q’est-ce qu’on peut faire pour essayer de sortir de cette situation ? Je n’ai pas de réponse, mais si on a fait le Centre Yennenga, c’est pour se poser un certain nombre de questions. La première c’est : est-ce que du point de vue de la production, on arriverait à faire des films à des coûts moindres ?’’, a expliqué le cinéaste, estimant que cela permettrait ‘’une circulation un petit peu libérée de toutes les contingences qui vous obligent’’.

Il a ajouté : ‘’Il y a des sortes d’obligations si c’est telle ou telle institution qui vous a donné de l’argent. Il faut sortir de telle façon. Les projections gratuites ou itinérantes, ça ne les intéresse pas vraiment. Le boulot est fait et une fois que vous avez gagné des prix, on en a parlé dans la presse…’’

Il s’est ensuite posé la question de savoir si on arrive produire des films à moindre coût et à quel endroit. ‘’Moi, j’ai constaté que, sur mes films… Souvent, on essaie de trouver de l’argent en France, au Canada, etc. Cet argent permet de faire la postproduction du film. Ça nous aide parce que ça nous permet de payer un poste cher et de terminer le film. Mais quand on fait ça, on a affaire à des techniciens européens ou autres qui vivent avec une monnaie beaucoup plus forte’’, a-t-il répondu.

Pour le même poste ou pour des postes rapportés, a-t-il précisé, ‘’un technicien belge va valoir trois fois un technicien sénégalais. Ça pourrait être déjà en soi un problème : la part de la postproduction est devenue extrêmement importante. Pour des films comme le mien (‘’Félicité’’), ça peut s’élever à plus de 50% du budget du film alors que normalement, elle devrait être à 30%’’.

‘’L’autre problème, c’est que tout à coup, le coproducteur peut devenir majoritaire en ayant assumé une part du travail qui, en fait, est minoritaire en termes de moyens. Donc ça continue de poser des questions sur quels films on arrive à produire’’, -t-il conclu sur ce point.

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