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Un nouveau projet de $ 350 millions soutient la relance et la stabilité dans le Sahel en misant sur le développement communautaire (BM)


  18 Juin      56        Economie (20944),

 

Abidjan, 18 juin 2021 (AIP) – Plus de huit millions d’habitants du Liptako-Gourma, zone frontalière du Sahel partagée par le Burkina Faso, le Mali et le Niger, bénéficieront d’un nouveau projet de 352,5 millions de dollars conçu dans un cadre régional pour lutter contre le cercle vicieux de la fragilité qui sévit de longue date dans cette région — la zone « des trois frontières » considérée comme l’une des plus pauvres, des plus vulnérables aux facteurs climatiques et des plus marginalisés au monde, rapporte la Banque mondiale, mercredi 16 juin 2021.

Le Projet communautaire de relance et de stabilisation au Sahel approuvé aujourd’hui par le Conseil des administrateurs de la Banque mondiale soutiendra la mise en place d’infrastructures et de services socio-économiques intégrés, la création de moyens de subsistance et le développement territorial, la collecte de données à l’échelle de la région et la coordination d’activités pour faire face à des risques multidimensionnels et étroitement liés.

Plus de 80 % des 17 millions d’habitants de la région du Liptako-Gourma vivent dans des zones rurales sans accès à des services de base ou encore à des débouchés économiques, et tirent essentiellement leurs moyens d’existence de l’agriculture et de l’élevage. L’escalade de la violence et des conflits observée au cours des dernières années menace de déstabiliser la région dans son ensemble et de compromettre les progrès du développement. La profonde crise humanitaire, l’insécurité alimentaire et les déplacements forcés provoqués par l’accroissement de la violence sont encore exacerbés par le changement climatique et la pandémie de COVID-19.

Le projet répond à la nécessité de suivre une approche du bas vers le haut, mais aussi une démarche d’envergure régionale pour faire face simultanément aux besoins engendrés par une situation d’urgence et le changement climatique, l’intensification des pressions exercées par les déplacements forcés, la concurrence pour l’accès aux ressources naturelles (y compris les terres et les ressources en eau) et les lacunes de suivi des données régionales.

« Ce projet combine une approche régionale à une action locale. Le dialogue entre les principaux acteurs gouvernementaux et les responsables des actions humanitaires et de développement dans la région servira de base à l’élaboration d’une stratégie concertée ciblant les causes communes de la vulnérabilité face au changement climatique, de la fragilité, des conflits et de la violence… », souligne Deborah Wetzel, directrice de la Banque mondiale pour l’intégration régionale en Afrique, au Moyen-Orient et en Afrique du Nord.

Les investissements prioritaires concernent le financement du rétablissement des moyens de subsistance et la création d’activités génératrices de revenus résilientes face au changement climatique, la fourniture de biens ménagers et la mise en place de petits équipements de base dans les collectivités touchées par les conflits. Les communes accueillant une forte proportion de personnes déplacées recevront une attention particulière.

« Le projet a été conçu dans une optique régionale, selon une démarche qui tient compte des enjeux liés à la situation de conflit et avec une stratégie territoriale intégrée ; il complète ainsi le portefeuille du Groupe de la Banque mondiale dans la région du Liptako-Gourma en fournissant aux parties prenantes régionales, nationales et locales un cadre commun pour renforcer la résilience et appuyer la transition d’une action humanitaire à une action de développement », explique Soukeyna Kane, directrice des opérations de la Banque mondiale pour le Burkina Faso, le Mali, le Niger et le Tchad.

Le modèle retenu pour ce projet, qui place la communauté au centre des activités, vise à rétablir le contrat social entre les administrations locales et les populations en veillant à ce que les investissements répondent aux besoins les plus pressants des habitants et en favorisant le développement économique local. À l’échelle de la région, environ 8,1 millions de personnes, dont 800 000 personnes déplacées, bénéficieront des interventions menées dans le cadre du projet. Une attention particulière sera portée aux populations vulnérables, qui comprennent les femmes, les jeunes, les personnes déplacées et les personnes handicapées, dans les zones couvertes par ces interventions.

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