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Interdiction du port du voile au travail en Europe: «une violation des droits des femmes musulmanes», OCI


  3 Août      85        Société (44866),

 

Ouagadougou, 03 juillet 2021 (AIB)-Le Centre Sawt Al-Hikma de l’Organisation de la coopération islamique a mis en garde contre les répercussions de la récente décision de la Cour européenne de justice, selon laquelle les employeurs peuvent en principe interdire à leur personnel de porter toute forme visible d’expression de convictions religieuses sur le lieu de travail, en particulier le voile des femmes musulmanes.

Le centre a déclaré que deux femmes musulmanes allemandes avaient été suspendues de leurs fonctions pour avoir porté le voile, elles ont donc eu recours à la Cour européenne de justice pour obtenir réparation, mais la cour n’a soutenu l’employeur que sur le plan de la violation des droits des deux femmes et de la liberté de porter le voile, affirmant que l’interdiction du voile « prévient les conflits sociaux ».

Sawt Al-Hikma a ajouté qu’après avoir étudié la décision et ses dispositions, il est devenu évident que la décision, dans son texte actuel, peut entraîner une violation des droits des minorités religieuses, en particulier la minorité musulmane en Europe, et une atteinte à leur droit à la liberté d’exprimer leur culture, de montrer leur identité, d’embrasser et de pratiquer leurs croyances, en violation de toutes les normes et conventions internationales défendant la liberté religieuse.

Le centre a expliqué que l’affirmation de la décision selon laquelle le voile peut provoquer des « conflits sociaux » est injuste et inexacte et ignore les droits des individus à pratiquer leurs rituels, et appelle à l’effacement des identités religieuses; et que l’affirmation selon laquelle cette interdiction « intervient dans certaines circonstances » est vague et imprécise et soulève de nombreuses questions auxquelles la décision n’a pas répondu.

Le Centre s’est dit préoccupé par le fait que la décision entraînerait une augmentation des taux de discrimination à l’encontre des femmes musulmanes en Europe, qui sont déjà soumises à diverses formes de harcèlement en raison de leur voile, car elle ouvre la porte aux employeurs pour exercer davantage de restrictions sur leurs employés, et peut augmenter les crimes haineux et la violence et contribuer à la propagation et à la consolidation de l’islamophobie, car certains peuvent y voir un « feu vert » pour profaner les femmes voilées et les forcer à retirer leur voile par diverses formes de force.

« Sawt Al-Hikma » a appelé la Cour européenne de justice à reconsidérer sa décision dans sa forme actuelle et à appeler à une discussion constructive pour parvenir à une formule commune plus compatible avec les conventions et résolutions internationales, et plus détaillée et claire, d’une manière qui préserve les intérêts des employeurs, et en même temps ne porte pas atteinte aux droits des individus et à leurs libertés religieuses, et ne contribue pas à la propagation de l’islamophobie.

Communiqué intégral de presse du centre Sawt Al-Hikma

NB : Le titre est de l’AIB. Voici le titre original : «la décision de la « Justice européenne » d’interdire le hijab est une violation des droits des femmes musulmanes».

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