Abidjan, 24 jan 2022 (AIP)- La Côte d’Ivoire sera à l’origine d’une initiative mondiale, « L’initiative d’Abidjan » lors de la 15ème conférence des parties à la convention des Nations-Unies sur la lutte contre la désertification, (COP 15), a révélé le ministre de l’Environnement et du Développement durable, Jean-Luc Assi, lundi 24 janvier 2022, lors d’un point presse.
« Il est prévu que la Côte d’Ivoire soit à l’origine d’une grande initiative mondiale visant à l’accroissement exponentielle de la production de l’agricole durable à l’échelle de la planète tout en préservant les fonctions écosystémiques des sols et autres facteurs de production », a déclaré le ministre Jean-Luc Assi.
Cette initiative sera considérée comme « l’héritage politique de l’organisation de la COP 15 par la Côte d’Ivoire avec la mise en place des outils de suivi-évaluation et la création d’un groupe de travail conjoint regroupant les Nations-Unies et les autres partenaires ».
La ville d’Abidjan va abriter, du 09 au 20 mai 2022, la 15ème session de la Conférence des Parties (COP15) de la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification (CNULD), sur le thème, « Restauration des sols arides et des forêts dégradées pour une agriculture du future »
M. Assi a assuré de l’engagement de la partie ivoirienne à œuvrer de concert avec le secrétariat exécutif de la convention des Nations-Unies sur la lutte contre la désertification et la sécheresse (CNULD).
Le président du comité d’organisation de cette COP 15 à Abidjan, Abou Bamba, a estimé que cette rencontre mondiale est la plus grande conférence jamais organisée en Côte d’Ivoire par les Nations-Unies. « L’organisation de la COP 15 permettra à notre pays de laisser à jamais son empreinte dans les annales de la gouvernance environnementale internationale », a-t-il indiqué.
La Conférence des Parties est l’entité de gouvernance de la Convention sur la biodiversité. La COP15 a un enjeu majeur pour les pays dont l’économie est dominée par l’agriculture.
La COP 14 a eu lieu à Delhi, en Inde. Elle a par ailleurs permis l’adoption d’une trentaine de décisions sur des sujets d’importance majeure allant du séquençage numérique sur les ressources génétiques à l’intégration de la biodiversité dans les secteurs économiques ou la santé.
Elle a aussi adopté des lignes directrices pour garantir que les stratégies d’adaptation au changement climatique et la réduction des risques de catastrophe naturelle soient basées sur les écosystèmes, ainsi que pour éviter les conflits d’intérêt.
La Convention des Nations unies sur la lutte contre la désertification est la dernière des trois conventions de Rio. Elle a été adoptée à Paris, deux ans après le Sommet de Rio, le 17 juin 1994, et est entrée en vigueur le 25 décembre 1996, soit 90 jours après réception de la 50e ratification. 197 pays font partie de la Convention. Elle traite de la désertification définie comme « la dégradation des terres dans les zones arides, semi-arides et subhumides sèches, suite de divers facteurs, parmi lesquels les variations climatiques et les activités humaines ».
