AGP Dialogue national : le président Oligui Nguema échange avec les membres du bureau AGP Gabon : Bientôt un recensement des biens de l’Etat AGP Coopération Gabon-France : un forum économique en perspective APS SENEGAL-PRESIDENTIELLE / Bassirou Diomaye Faye reçu en audience par Macky Sall MAP Afrique du Sud: Zuma exclu des prochaines élections (Commission électorale) MAP La CAF annonce les dates des finales de la Ligue des Champions et de la Coupe de la Confédération MAP Afrique du Sud: 45 morts dans un accident d’autocar au Limpopo APS SENEGAL-ITALIE-TRANSPORTS / ITA Airways va inaugurer en juillet une ligne Rome-Dakar APS SENEGAL-ENVIRONNEMENT / Bonne amélioration des taux d’accès à l’eau et à l’assainissement (expert) ANP Signature de convention entre le Niger et la Société WAPCO Niger pour un programme de formation de talents à Southwest Petroleum University de Chine

Le rapport 2022 de l’ONUSIDA impute le retard dans la lutte contre le VIH aux inégalités


  3 Décembre      37        Santé (15315),

 

Abidjan, 3 déc 2022 (AIP)- Le rapport 2022 du Programme commun des Nations Unies sur le VIH-Sida impute le retard dans la lutte contre la maladie aux inégalités.

Selon le document publié la veille de la journée mondiale de lutte contre le Sida célébrée chaque 1er décembre, il a plus de 40 millions de vies perdues dans le monde à cause du Sida.

En Afrique subsaharienne, les adolescentes et les jeunes femmes ont trois fois plus de risques d’être infectées par le VIH que les garçons et les hommes du même âge.

« Pour combler notre retard actuel et mettre fin au Sida d’ici 2030, nous devons, en premier lieu, pousser pour l’égalité des femmes et des filles pour réduire leurs risques de VIH en leur permettant de finir leur scolarité secondaire, ce qui peut réduire de moitié leur vulnérabilité à une infection au VIH. Ce risque peut baisser davantage s’il y est inclus une éducation sexuelle complète et d’autres mesures favorisant leur émancipation », a affirmé la directrice exécutive de l’ONUSIDA, Winnie Byanyima.

Elle a appelé à une combinaison des services de santé sexuelle et reproductive avec les services de prévention et de riposte à la violence sexuelle et sexiste, et au VIH. Ces services doivent être conçus pour fonctionner pour toutes les femmes et les filles, dans toute leur diversité, a ajouté Mme Byanyima.

Le rapport de l’ONUSIDA met également l’accent sur l’égalité en faveur des personnes marginalisées, faisant savoir que la discrimination fait que les gays et autres hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes ont 28 fois plus de risques de vivre avec le VIH. Ce risque est 35 fois supérieur pour les consommateurs de drogues injectables, 30 fois supérieur pour les travailleurs du sexe et 14 fois supérieur pour les femmes transgenres, selon toujours le rapport.

« Les preuves sont claires : la décriminalisation facilite l’accès aux services et la décriminalisation sauve des vies. Nous ne devons pas seulement dépénaliser, nous devons aussi lutter contre la stigmatisation surtout à l’encontre des personnes vivant avec le VIH et pour les communautés marginalisées. Nous avons besoin ici de toutes les personnalités politiques, confessionnelles, traditionnelles et culturelles », a ajouté le rapport de l’ONUSIDA, qui relève que l’inégalité touche aussi les enfants vivant avec le VIH. « L’état actuel de la science devrait permettre d’éviter aux bébés de naître avec le VIH et aux enfants séropositifs de se retrouver sans traitement. Mais aujourd’hui, alors que trois quarts des adultes vivant avec le VIH suivent un traitement, ce n’est le cas que pour la moitié des enfants. C’est intolérable », a dénoncé la directrice exécutive de l’ONUSIDA avant d’annoncer que la Tanzanie va accueillir, début 2023, le lancement officiel de l’Alliance mondiale pour mettre fin au Sida chez les enfants.

Le document de l’ONUSIDA préconise aussi que, pour mettre fin à la pandémie, il va falloir lutter contre les inégalités en matière de ressources, car la crise de la COVID-19 et la guerre en Ukraine ont accru les inégalités dans le monde entier.

Pour exemple, chaque jour, les pays du G20 reçoivent 136 millions de dollars de remboursements de dettes en provenance de pays pauvres du Sud. Dans ces derniers pays, le remboursement de la dette accapare quatre fois plus de budget que les dépenses de santé, et deux fois plus que les dépenses d’éducation.

« En pleine crise de la dette, de l’austérité et des inégalités qui touchent les pays en voie de développement, certains pays riches ont réduit l’aide à la santé mondiale et envisagent des coupes encore plus importantes. Ce n’est pas la bonne réaction, car c’est grâce à la solidarité internationale que nous avons réduit les inégalités de financement et accompli des progrès incroyables contre le Sida, y compris en ayant plus de 28 millions de personnes qui reçoivent un traitement vital », fait remarquer la directrice exécutive Winnie Byanyima.

Le thème 2022 de la Journée mondiale de lutte contre le Sida « L’égalité, maintenant ! », a est l’occasion pour l’ONUSIDA de recommander aux personnes vivant avec le VIH et aux communautés du monde entier de pousser pour l’égalité.

Cette égalité concerne principalement l’égalité de l’accès aux droits, aux services, aux ressources, aux meilleures découvertes scientifiques et aux meilleurs médicaments, selon le rapport de l’ONUSIDA qui collabore étroitement avec des partenaires mondiaux et nationaux pour mettre un terme à la pandémie de Sida à l’horizon 2030 dans le cadre des Objectifs de développement durable.

Dans la même catégorie