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11ème réunion consultative de l’ASSECAA: la lutte contre la désertification au centre des débats à Malabo


  27 Septembre      10        Environnement/Eaux/Forêts (7051),

 

Malabo, 27/09/2024 (MAP)- Les défis liés à la lutte contre la désertification dans les pays d’Afrique et du monde arabe et les solutions innovantes et durables à adopter pour faire face à ce phénomène ont été au centre des débats, lors d’un panel organisé, vendredi à Malabo, dans le cadre de la 11-ème réunion consultative de l’Association des Sénats, Choura et Conseils équivalents d’Afrique et du monde arabe (ASSECAA), que préside le Maroc en la personne du président de la Chambre des Conseillers, Enaam Mayara.

Les participants à ce panel, tenu sous le thème « Promouvoir les facteurs logistiques pour lutter contre la désertification et la dégradation des terres », ont souligné que la désertification est le résultat de plusieurs facteurs tels que le changement climatique et son impact sur les régimes de précipitations, le manque de ressources en eau, la détérioration de la qualité de l’eau, l’incapacité des terres à résister à l’exploitation agricole, et une agriculture non durable.

Pour lutter contre ce phénomène, les parlementaires ont estimé qu’il est impératif de prendre des mesures adéquates et de mettre en œuvre des stratégies durables de gestion des terres et de protection des ressources naturelles, mettant l’accent également sur la sensibilisation à l’importance de préserver l’environnement et la rationalisation de l’utilisation des ressources en eau, ainsi que le développement des pratiques agricoles durables et des techniques d’irrigation efficaces.

Dans ce cadre, la délégation marocaine qui intervenait lors de cette rencontre a affirmé que la désertification, exacerbée par le changement climatique a un impact nocif sur la biodiversité, ajoutant que le Maroc, à l’instar des autres pays du Maghreb, est situé dans un contexte semi-aride, ce qui en fait un pays avec des précipitations faibles, entraînant une sécheresse persistante qui s’installe durablement.

Conscient des risques de ce phénomène et de ses répercussions environnementales et socio-économiques, le Royaume, sous la sage conduite de SM le Roi Mohammed VI, s’est engagé dans la préservation de ses écosystèmes, en ratifiant les accords multilatéraux en matière d’environnement et en les intégrant dans les politiques et programmes de développement socio- économique, a-t-elle expliqué.

La délégation parlementaire marocaine a précisé que cet engagement est au cœur de la nouvelle stratégie nationale de développement durable du Maroc, axée sur « la sécurité hydrique et énergétique et la souveraineté alimentaire », estimant qu’une gestion efficace de l’eau, des sols et de l’énergie demeure essentielle pour garantir l’accès des générations futures à ces ressources.

La protection du patrimoine naturel, de la biodiversité et des forêts du Royaume, ainsi que la restauration des écosystèmes et la lutte contre l’érosion des sols sont au centre de la politique nationale de lutte contre le changement climatique à travers notamment le Plan climat national à l’horizon 2030, a-t-elle ajouté, précisant que ces enjeux sont également pris en compte lors de la formulation des stratégies de développement forestier et agricole, telles que « Forêts du Maroc 2020-2030 » et « Génération Green ».

Pour la Guinée-équatoriale, la politique nationale de lutte contre les effets du changement climatique constitue une référence du pays en matière de programmes de lutte contre la désertification et la déforestation, a souligné la délégation équato-guinéenne dans son intervention.

Elle a, dans ce sens, expliqué que cette stratégie nationale vise en particulier à protéger les écosystèmes et à lutter contre toutes les formes de déforestation, faisant savoir que la Guinée équatoriale est couverte par plus de deux millions d’hectares de forêts.

D’autre part, elle a relevé que les parlementaires de l’Afrique et du monde arabe doivent être conscients de leur rôle à jouer pour protéger l’environnement, à travers la promulgation de lois permettant de faire face aux facteurs naturels ou humains qui contribuent à la désertification.

Pour sa part, la délégation ivoirienne a insisté sur la nécessité d’élaborer des lois et des mécanismes capables d’atténuer les effets des phénomènes naturels, estimant que chaque pays doit veiller, selon à sa situation géographique, à formuler des programmes de protection des terres et des forêts.

Elle a également mis en exergue l’urgence de mettre en place des mesures de prévention contre les phénomènes naturels notamment les inondations, les incendies et la sécheresse, appelant à une coopération étroite entre les pays arabes et africains pour relever les défis environnementaux.

Rappelant la tenue en 2022 à Abidjan de la 15-ème Conférence des parties (COP) de la Convention des Nations unies sur la lutte contre la désertification (CNULCD), elle a fait savoir que la Côte d’Ivoire avait lancé « l’Initiative d’Abidjan », un programme sur cinq ans et qui a mobilisé un un budget de 1,5 milliard de dollars pour restaurer les écosystèmes forestiers dégradés et promouvoir des approches de gestion durable des sols.

Cette réunion de deux jours, placée sous le thème « Renforcer l’action parlementaire commune des pays du Sud pour faire face aux défis environnemental, technologique et de développement », est co-présidée par Enaam Mayara, président de l’ASSECAA et la présidente du Sénat équato-guinéen, Teresa Efua Asangono

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