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2022, l’année où les inondations ont dévasté l’Afrique du Sud 1/2


  28 Décembre      55        Environnement/Eaux/Forêts (6477),

 

Johannesburg, 28/12/2022 -(MAP)- En 2022, l’Afrique du Sud a subi ses pires inondations depuis des décennies, comparées par certains à un déluge qui a tout emporté sur son passage.

Alors que le pays ne s’était pas encore totalement remis des conséquences de la crise sanitaire relative à la pandémie de la covid-19 et des émeutes meurtrières qui avaient dévasté les provinces du Kwazulu-Natal (KZN) et de Gauteng en juillet 2021, les inondations sont venues aggraver encore plus la situation en détruisant des infrastructures vitales et en causant d’énormes pertes humaines.

En une journée, certaines localités situées sur les côtes orientales du pays ont reçu entre 200 et 400 mm de précipitations, laissant derrière elles un paysage en ruines, notamment dans l’agglomération de Durban, qui compte plus de 3,5 millions d’habitants.

Le bilan humain a été très lourd, les autorités ayant fait état de 435 morts, alors que des dizaines de personnes ont été portées disparues.

Le Président sud-africain, Cyril Ramaphosa, avait dressé un bilan sombre des dégâts causés par ces inondations. « Il s’agit d’une catastrophe humanitaire », a-t-il déploré dans un discours télévisé dans lequel il a annoncé sa décision de décréter l’état de catastrophe nationale.

En effet, la destruction causée par les pluies diluviennes a dépassé les capacités du gouvernement provincial pour y répondre, nécessitant une mobilisation au niveau nationale pour venir en aide aux victimes et restaurer, autant que faire se peut, les infrastructures endommagées.

Les autorités du pays ont estimé que les pertes se sont chiffrées en centaines de millions de dollars. Rien que pour les infrastructures routières, le Premier ministre de la province, Sihle Zikalala, a fait savoir que le coût estimé des dommages s’élève à près de 400 millions de dollars, comprenant plus de 1.300 projets d’infrastructure à travers la province.

Par ailleurs, près de 4000 maisons ont été complètement détruites, laissant plus de 40.000 personnes sans abri. De nombreuses entreprises ont été également affectées, leurs activités ayant été profondément perturbées. Le port de Durban, considéré comme le terminal maritime le plus important et le plus fréquenté du pays, a été aussi gravement touché, ce qui a entravé les activités d’exportation.

Selon l’Agence sud-africaine des chemins de fer (PRASA), les dégâts causés aux installations ferroviaires dans la région sont estimés à 190 millions de dollars. A cela s’ajoutent 3 millions de dollars de perte de recettes tarifaires due à la suspension des services ferroviaires.

Un autre secteur qui a été largement affecté par les inondations est celui de la santé. Le ministre de tutelle, Joe Phaahla, a indiqué que les dommages subis par les établissements de santé du KZN coûteraient au pays plus de 11 millions de dollars.

Le secteur de l’éducation n’est pas en reste, car selon les données du gouvernement, plus de 270.000 apprenants ont été privés de cours suite aux dégâts qui ont affecté plus de 600 écoles. Le Département de l’éducation de base a relevé ainsi qu’environ 440 millions de Rands seraient nécessaires pour réparer les infrastructures scolaires endommagées.

Face à l’ampleur des dégâts enregistrés, les observateurs commencent déjà à se demander si le pays est prêt pour accueillir les prochaines précipitations estivales, sans pour autant payer le prix cher en termes de pertes humaines et de dommages aux infrastructures et aux biens privés.

Alors que les côtes est du pays font face à des épisodes réguliers d’inondations, les scientifiques sud-africains ne cessent de tirer la sonnette d’alarme pour inciter le gouvernement à se préparer davantage aux tempêtes et aux cyclones tropicaux dont l’intensité augmente chaque année à cause du réchauffement climatique.

Une étude récente menée par des chercheurs de l’Université du KwaZulu-Natal (Afrique du Sud), l’Université de Brême (Allemagne) et l’Université de Stirling (Royaume-Uni) a mis l’accent sur la nécessité de procéder à l’évaluation des dangers éventuels le long de la côte est de l’Afrique du Sud jugée plus vulnérable aux cyclones tropicaux touchant terre.

Il s’avère, en effet, que le niveau de préparation du pays aux phénomènes climatiques extrêmes laisse beaucoup à désirer. L’Agence de notation internationale Moody’s a relevé, dans ce sens, que les villes et les provinces sud-africaines sont exposées aux aléas du climat à cause du manque investissements dans les infrastructures de base.

Alors que le gouvernement peine toujours à reconstruire les infrastructures essentielles détruites durant les dernières inondations, l’Afrique du Sud ne semble pas prête à accueillir les prochaines pluies estivales. Quant aux populations exposées aux intempéries, elles sont abandonnées à leur sort.

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