Lubumbashi, 17 novembre 2024 (ACP).- En séjour dans la province du Haut-Katanga (sud-est de la République démocratique du Congo), le Président Tshisekedi a inauguré dimanche, lors d’une cérémonie, la « plus grande usine de zinc d’Afrique », implantée à Kipushi (30 Km de Lubumbashi), trente ans après son arrêt.
« J’aimerais signaler que Ivanhoe Mines, avec nos partenaires dont le ministère du Portefeuille et Gécamines, nous avons encore réussi un pari. Nous avons d’abord construit la plus grande mine de cuivre d’Afrique, et aujourd’hui nous sommes là pour inaugurer la plus grande mine de zinc d’Afrique », a déclaré Marna Cloete, présidente de l’entreprise minière sud-africaine Ivanhoe Mines, peu avant la coupure du ruban symbolique par le Chef de l’Etat.
« Toute mine a son histoire, et cette mine en particulier a commencé ses opérations en 1924, et ses opérations ont été arrêtées en 1993, et Ivanhoe a pris une participation dans cette mine en 2011 », a-t-elle rappelé.
Cette nouvelle unité a une capacité de production mensuelle de 45.000 tonnes de zinc, note-t-on.
L’inauguration de la mine, « une victoire nationale » (Ministre des Mines)
« L’inauguration de la mine de Kipushi s’inscrit dans le cadre de la vision du gouvernement de la RDC, de diversifier l’économie minière et (d’améliorer) le climat des affaires en RDC. La relance de cette usine constitue une victoire nationale », a déclaré pour sa part Kizito Pakabomba, ministre des Mines.
« La relance de l’usine de Kipushi est un exemple concret de la mise en œuvre de votre vision claire et ambitieuse pour relever le secteur minier de notre pays. Sous votre leadership éclairé, le secteur des mines se transforme progressivement en un levier majeur de création des richesses et d’emplois pour nos populations », a-t-il poursuivi à l’adresse du Chef de l’Etat.
Il a expliqué que la mine de Kipushi est connue pour son gisement de zinc de classe mondiale, affirmant également que cette relance « représente une opportunité unique de booster nos recettes d’exploitation et de renforcer la résistance de la RDC comme acteur stratégique sur le marché mondial des minerais ».
De son côté, le ministre du Portefeuille Jean-Lucien Bussa a relevé le fait que cette usine permettra notamment d’améliorer la contribution du secteur minier au produit intérieur brut et à la diversité des produits miniers « made in DRC », mais aussi d’accroître la contribution dudit secteur au budget de l’Etat, tout en créant des milliers d’emplois tant directs qu’indirects.
Redynamisation du paysage minier congolais
« Pour nous, cette relance est aussi le symbole vivant et visible par tous, qu’une nouvelle dynamique est à l’œuvre dans le paysage minier congolais. Cette résurrection représente aussi la naissance d’un nouveau paradigme », a fait savoir Olivier Bimiongo, président du Conseil d’administration de la Gécamines, signalant que son équipe est déterminée à faire accroître les parts de l’Etat congolais dans le projet.
« Nous sommes désormais certains que la richesse extraite de la mine contribuera au bonheur de tous. Notre participation a été revue à la hausse avec une augmentation importante de nos parts sociales, de 32% à 38 %, d’ici quelques jours, soit à 43% d’ici trois ans et à 89% d’ici 12 ans. La Gecamines aura plus des droits dans la gestion de la mine de Kipushi », a-t-il renchéri.
Le « kaolin sacré » en signe de bénédiction ancestrale
« Pour avoir débloqué la situation de cette usine, nous vous remercions et vous apportons, en signe de bénédiction, le kaolin sacré. Nous souhaitons que Kipushi ait du travail, notamment dans la sous-traitance », a dit le grand chef coutumier des Bemba, Kaponda Lubenge.
« Nous vous remercions particulièrement, parce que l’usine de Kipushi était bloquée, mais avec votre avènement au pouvoir, vous avez débloqué la situation, ce qui a permis de donner du travail aux fils et filles de ce territoire », s’est réjoui le grand chef Kaponda.
Il a remercié le Président Félix Tshisekedi pour sa vision de développement et d’émergence du pays et, surtout, d’être venu sur ses terres de Kipushi, déplorant le fait qu’il y a longtemps que la cité de Kipushi a eu l’honneur de recevoir un Président de la République.