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3E CONFÉRENCE REGIONALE DES INSTITUTIONS FONCIERES NATIONALES : DES RECOMMANDATIONS POUR LA SECURISATION DES DROITS FONCIERS COMMUNAUTAIRES EN AFRIQUE


  15 Octobre      65        Droits de l'Homme (666),

 

Lomé, 15 oct. (ATOP) – La 3ème conférence régionale des institutions foncières nationales pour la sécurisation des droits fonciers communautaires en Afrique s’est tenue du 12 au 14 octobre à Lomé. Elle a débouché sur plusieurs recommandations des experts, notamment le renforcement des moyens de partage d’informations et d’expériences entre les pays pour la promotion des droits fonciers communautaires.
Cette rencontre a été co-organisée par le Ministère de l’Urbanisme, de l’Habitat et de la Réforme Foncière de la République Togolaise, Rights and Resources Initiative (RRI) et International Land Coalition (ILC), en collaboration avec Konrad Adenauer Stiftung et Auto-promotion Rurale pour un Développement Humain Durable (ADHD). Elle a permis aux experts de treize pays d’Afrique et des partenaires techniques et financiers de s’imprégner des pratiques togolaises en matière de sécurisation des droits fonciers communautaires. Ces assises ont aussi favorisé un partage d’expériences avec d’autres pays africains.
Ces trois jours ont été “un espace d’échanges et de partages sur les différents contextes nationaux et les bonnes pratiques favorables à une gouvernance foncière responsable qui reconnaisse les pratiques de gestion coutumières”. A cet effet, les participants demandent également aux Etats de soutenir les institutions dans la mise en place et l’opérationnalisation des systèmes d’information foncière (SIF) contribuant à sécuriser les droits en faveur des communautés ; de maintenir les efforts pour identifier, reconnaître et protéger les droits fonciers des communautés, y compris les plus vulnérables (jeunes, femmes, nomades, personnes en situation d’handicap et autres). Ils insistent aussi sur le renforcement de la sécurité des régimes fonciers pour les femmes, les jeunes et les groupes vulnérables, afin de permettre leur participation effective aux processus et aux efforts pour atteindre et maintenir les ODD.
Les experts s’engagent à mener le plaidoyer auprès des Etats et des acteurs clés dont les communautés et leurs représentants, les partenaires techniques et financiers, pour faire aboutir les processus de réforme foncière en cours, et les accompagner dans la mise en œuvre des lois et politiques foncières. Ils demandent aux Etats d’assumer et assurer le financement de l’élaboration et la mise en œuvre des politiques et lois foncières participatives tenant compte des droits fonciers communautaires par les Etats. Ils recommandent également aux pays de prioriser le renforcement des capacités humaines, financières, et techniques des institutions en charge du foncier. Les experts plaident en outre pour une décentralisation effective de la gestion foncière.
Le directeur de cabinet du ministre de l’Urbanisme, de l’Habitat et de la Réforme foncière, Edoh Komlan a relevé que les échanges de cette 3e conférence ont créé pour les institutions et agences gouvernementales domaniales, un espace sur les différents contextes nationaux et les bonnes pratiques favorables non seulement à la sécurisation des droits fonciers communautaires mais aussi et surtout à une gouvernance durables des terres. Il a indiqué que les idées novatrices issues de ces échanges riment avec la feuille de route gouvernementale 2020-2025 précisant que le gouvernement de la République togolaise sous la vision du chef de l’Etat ne ménagera aucun effort pour la mise en œuvre des expériences et recommandations issues de ces assises ainsi que des différents plans d’action qui ont été exposés.
La présidente et coordonnatrice de l’Initiative des Droits et Ressources (RRI), Dr. Solange Bandiaky-Badji a déclaré que la conférence régionale que son institution a initié en 2017, vise à amener l’administration foncière en Afrique à adopter et promouvoir les droits communautaires dans leurs politiques et stratégies nationales. « Après trois éditions, le RRI compte faire une évaluation et repenser cette initiative en prenant en compte les nouveaux contextes nationaux et régionaux. La nouvelle stratégie régionale d’engagement avec l’administration foncière se fera avec les membres de la coalition RRI en Afrique, notamment le Centre pour l’Environnement et le Développement (CED) du Cameroun et Civic Response du Ghana dont je salue la présence dans cet atelier», a-t-elle fait comprendre.
Le coordinateur régional Afrique de ILC, Audace Kubwimana s’est réjoui du fait que tous les intervenants et les différentes sessions de cette conférence sont toujours revenus sur la nécessité et l’urgence de sécuriser ces droits pour le développement de ceux qui vivent sur et dépendent des terres communautaires. « Il a été bien souligné que cette sécurité foncière communautaire est étroitement liée aux autres enjeux importants tels que la lutte contre le changement climatique, la paix, la production alimentaire. Il était donc important que nous nous rencontrions ici cette semaine pour débattre de ce sujet important, passer en revue les progrès réalisés dans nos différents pays tout en échangeant des expériences et leçons apprises ; mais aussi pour revoir les défis rencontrés et se doter des plans d’actions qui guideront nos interventions majeures comme délégations pays pour faire face à ces défis durant les deux années qui viennent », a-t-il poursuivi.
Les représentants des institutions foncières et des organisations similaires menant des réformes foncières dans des pays tels que l’Afrique du Sud, le Burkina Faso, le Cameroun, le Ghana, le Kenya, le Libéria, le Malawi, le Mali, l’Ouganda, la République Démocratique du Congo, le Sénégal, la Tanzanie et le Togo ont pris part à la rencontre de Lomé.
La conférence a pris fin par une conférence de presse qui a permis d’expliquer davantage les recommandations aux journalistes afin qu’ils puissent faire une large diffusion pour l’atteinte des objectifs de cette 3ème Conférence régionale des institutions foncières nationales.

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