Nations unies (New York), 27/09/2024 (MAP) – Profondément convaincu de l’impérieuse importance de la coopération entre pays du Sud, et de la pertinence du partenariat pan-africain, le Maroc a érigé la consolidation et la diversification de ses relations avec sa famille africaine en une priorité de sa politique étrangère.
Sous l’impulsion de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, le Royaume a depuis plus de deux décennies multiplié les initiatives et diversifié ses partenariats avec les autres pays du continent, en vue de contribuer à favoriser les conditions du co-développement au service de la paix et la prospérité et pour un avenir radieux aux générations actuelles et futures.
Mettant en exergue ce choix irréversible, le Maroc a exposé, à l’occasion du 79e Assemblée générale des Nations unies, sa vision pour une Afrique agissante, une Afrique capable de reprendre possession de son destin et de définir son avenir en mettant à bonne contribution ses énormes ressources, et la volonté forte et sincère de ses dirigeants d’atteindre ses objectifs.
Le chef du gouvernement, Aziz Akhannouch a réaffirmé l’engagement du Maroc, sous le leadership de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, en faveur d’une coopération Sud-Sud basée sur la solidarité et l’action commune.
M. Akhannouch a notamment évoqué la vocation atlantique du Royaume, qui est fermement convaincu que cet espace peut se muer en un symbole de communion, de complémentarité économique et de rayonnement aussi bien à l’échelle continentale qu’internationale.
En effet, le Maroc avait initié, en 2022 le Processus de Rabat des Etats africains atlantiques (PEAA), un partenariat qui s’est assuré l’adhésion d’une vingtaine pays africains atlantiques, convaincus de l’ambition et de la pertinence de cette initiative royale judicieuse visant à faire de l’espace africain atlantique une zone de paix, de stabilité et de prospérité partagée.
Lors de la 4ème réunion ministérielle du PEAA, tenue au siège de l’ONU, les pays membres de ce partenariat, représentés par leurs ministres des Affaires étrangères, se sont félicités du lancement de cette initiative, et réaffirmé leur ferme engagement à la faire aboutir, favorisant ainsi l’économie bleue, la connectivité et l’énergie renouvelable.
Cette initiative s’ajoute à celle annoncée par Sa Majesté le Roi en novembre 2023, pour favoriser l’accès des pays du Sahel à l’Océan Atlantique, le Souverain étant convaincu, comme énoncé dans Son discours à l’occasion du 48è anniversaire de la Marche Verte, que « pour résoudre les difficultés et les problèmes auxquels se trouvent confrontés les Etats frères du Sahel, la solution ne peut être exclusivement sécuritaire ou militaire, mais elle doit se fonder sur une approche de coopération et de développement commun”.
L’initiative royale ouvre le champ pour permettre aux pays sahéliens enclavés d’accéder aux infrastructures routières et portuaires du Royaume, et ce dans un esprit d’inclusion et de solidarité.
Grâce à ces deux initiatives, l’océan atlantique reprend ses lettres de noblesse en tant que source de richesse, pourvoyeur de prospérité, et plateforme de solidarité.
Et si ces nobles objectifs permettront d’améliorer la situation économique de millions d’Africains, ils seront à fortiori capables d’adresser les maux qui gangrènent plus d’un pays en Afrique, à savoir la pauvreté, l’immigration clandestine et le terrorisme.
Soucieux d’élargir sa coopération avec les pays africains, le Maroc n’a cessé de renforcer ses liens de coopération avec les autres groupements régionaux du continent.
À cet égard, le Royaume vient de signer une feuille de route (2025-2027) destinée à consolider les relations de partenariat avec les Etats membres de l’Union du Fleuve Mano, un groupement régional de coopération économique, composé du Libéria, de la Sierra Leone, de la Guinée et de la Côte d’Ivoire.
L’accord, signé par le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, Nasser Bourita et ses homologues représentant les Etats membres, couvre les domaines de l’éducation et la formation professionnelle, la coopération technique dans les secteurs prioritaires et le domaine de la sécurité, la promotion économique et des investissements, ainsi que l’assistance financière.
Les pays signataires de cette feuille de route font valoir les “liens forts et séculaires de fraternité et de solidarité” qui les lient, ainsi que les relations “d’amitié, de respect mutuel et une vision commune pour une Afrique prospère, sûre et émergente”.
Si le Maroc multiplie ses initiatives en faveur d’une prospérité partagée de l’Afrique – le projet de gazoduc Nigéria-Maroc et la signature d’un millier d’accords avec les Etats africains en sont davantage d’exemples – c’est qu’il est foncièrement convaincu de la communauté de destin avec ses frères africains.
Pour le Maroc, le choix prioritaire de l’Afrique émane de la conviction de l’appartenance à une très grande civilisation. Il s’agit d’un choix plus que stratégique, puisqu’il est gravé dans le marbre de constitution du Royaume qui souligne l’engagement à “consolider les relations de coopération et de solidarité avec les peuples et les pays d’Afrique, notamment les pays du Sahel et du Sahara ».