Libreville, 13 Décembre (AGP) – Depuis près de deux semaines, les populations de Moanda, ville minière de la province du Haut-Ogooué (Sud-Est du Gabon), ne peuvent plus s’approvisionner en cartons des denrées alimentaires. Selon des nombreux commerçants, la difficulté du renouvellement de stocks, serait occasionnée par les bourbiers sur la route nationale 1.
Le stress monte chez les commerçants de Moanda, qui se plaignent de ne plus réaliser de meilleurs chiffres d’affaires depuis quelques jours. Dans les magasins, le constat est le même, plusieurs compartiments des congélateurs sont vides. Chez certains, on retrouve encore quelques produits, soient les moins consommés ou qui ne sont pas à la portée de toutes les bourses.
Les magasins n’ont pas été ravitaillés en surgelés et autres denrées alimentaires depuis déjà plusieurs jours. La raison évoquée par les commerçants, les bourbiers occasionnés par les pluies rendraient la route impraticable. D’autres langues avancent même que la route serait coupée à un certain endroit.
Afin de répondre encore à la demande, la stratégie adoptée par l’ensemble de commerçants est le commerce de détails. Pas de carton en vente jusqu’au renouvellement de stocks, a-t-on appris. Le but est de permettre à chaque ménage d’avoir quelques kilogrammes de nourriture.
Les populations crient au désarroi, y compris celles des localités voisines, à savoir, Mounana, Bakoumba, Sucaf et autres, qui se ravitaillent dans la cité minière.
«Cela fait pratiquement deux semaines que nous avons du mal à se procurer des cartons de nourritures. Il faut venir tout le temps au marché prendre quelques kilos de denrées alimentaires. La situation n’est guère reluisante. Vivement que les choses rentrent dans l’ordre», s’est exclamée Marie, une mère de famille.
Même son de cloche chez Estelle, commerçante rencontrée au marché principal de la ville, «Il faut trouver une solution au problème de la route», a-t-elle martelé.
Cette situation n’a pas manqué d’être interprétée sous d’autres angles, notamment au plus religieux. «On rentre petit à petit dans les temps difficiles annoncés dans les Saintes Ecritures. Les choses deviendront difficiles», a indiqué Alexandre Illegue, fidèle d’une église de la place.
Les denrées alimentaires ne sont pas les seuls produits de consommation en rupture de stocks dans la ville. La pénurie de gaz butane, observée depuis quelques semaines, aussi bien à Moanda qu’à la capitale provinciale, Franceville, contraint les ménages à recourir au feu de bois. A la veille de la nouvelle année, les populations espèrent voir ces besoins comblés.