Abidjan, 19/07/2023 (MAP)- Une importante délégation marocaine prend part aux travaux du 4-ème séminaire régional du Projet d’appui aux gouvernements ouverts francophones (PAGOF) qui se tient les 19 et 20 juillet à Abidjan, la capitale économique de la Côte d’Ivoire.
Après ceux de Tunis (2015), d’Abidjan (2019) et de Ouagadougou 2022, le séminaire régional 2023 d’Abidjan vise à rassembler les pays francophones africains autour du gouvernement ouvert, à valoriser et partager au niveau régional les bonnes pratiques et à soutenir les efforts d’adhésion des pays d’Afrique francophone.
D’après les organisateurs, la Côte d’Ivoire, en sa qualité de leader au niveau régional, souhaite donner un cachet particulier à cette édition par la participation des parties prenantes impliquées dans la gouvernance, la lutte contre la corruption, la justice, la participation citoyenne et les technologies de l’information et de la communication.
Intervenant à l’ouverture de cette rencontre, le ministre ivoirien du Commerce, de l’Industrie et de la Promotion des PME, Souleymane Diarrassouba, a expliqué que l’objectif principal de ce séminaire est de favoriser un dialogue constructif, afin d’inciter les gouvernements à plus d’ouverture et de transparence, pour renforcer la participation citoyenne et la culture de la redevabilité.
Saluant le choix porté sur la Côte d’Ivoire pour l’organisation de cette rencontre internationale, il a estimé que par ce choix, le pays retient un encouragement à poursuivre et à amplifier ses actions, en vue de partager les défis rencontrés et les solutions éprouvées dans le cadre de la promotion de la transparence et de la gouvernance ouverte dans la gestion des affaires publiques.
Le ministre a saisi cette occasion pour inviter les participants à capitaliser toutes leurs perspectives, afin de produire à la fin des travaux, une déclaration qui servira d’orientation commune pour la cohérence et la continuité des actions menées dans le cadre de la bonne gouvernance dans le réseau francophone.
De son côté, Tarik Nash-Nash, coordonnateur Afrique et Moyen Orient du Partenariat du Gouvernement Ouvert (OGP), a fait savoir que cet événement réunit quelque 200 participants de 18 pays et une dizaine d’organisations internationales, mettant l’accent sur la croissance continue de la communauté du gouvernement ouvert en Afrique francophone.
«Avec les principes du Gouvernement Ouvert, à savoir la transparence, la redevabilité et la participation citoyenne, notre vision est d’établir une plateforme de collaboration, entre la société civile et les gouvernements, pour produire de meilleurs résultats sociétaux et pour renforcer la démocratie», a-t-il avancé.
Au sein du Partenariat du Gouvernement Ouvert il y a cinq pays membres qui sont le Burkina Faso, le Maroc, le Sénégal, la Tunisie et le pays hôte la Côte d’Ivoire, a-t-il précisé, notant que cinq autres pays se préparent pour rejoindre cette famille.
Selon lui, le Niger est déjà éligible, alors que le Togo, Madagascar, le Cameroun et le Bénin sont proches de l’éligibilité.
Mettant en avant le processus OGP dans la région, il a salué la grande dynamique créée au Maroc à travers le Programme des Collectivités Territoriales Ouvertes avec la mobilisation de 66 collectivités territoriales et un millier d’associations de la société civile.
«Ce qui est fondamental dans notre région, c’est que le gouvernement ouvert n’est pas une nouvelle pratique. En fait, les traditions du gouvernement ouvert existent depuis longtemps», a-t-il tenu à expliquer.
Soulignant l’importance d’innover davantage, de collaborer ensemble, d’être plus ambitieux, plus innovants et plus inclusifs, il a indiqué que la rencontre d’Abidjan est aussi un moment de réflexion sur les actions et les stratégies à venir.
Pour ce qui est des trois défis lancés par la nouvelle stratégie OGP pour la période 2023-2028, il a cité le besoin d’une communauté plus large et plus forte, le besoin d’adopter les principes du Gouvernement Ouvert à tous les niveaux et à toutes les branches du Gouvernement, en plus de la Protection de l’espace civique.
La délégation marocaine prenant part à ce séminaire est composée de représentants des ministères de la Justice et de l’Intérieur, du ministère de la Transition numérique et de la Réforme de l’administration, de l’Instance nationale de la probité, de la prévention et de la lutte contre la corruption (INPPLC), et de Société civile membres du comité de pilotage de l’OGP Maroc, en plus de la participation en ligne de député à la Chambre des représentants.