Addis-Abeba, 06/11/2022 (MAP) – Le gouvernement fédéral éthiopien et le Font de libération du peuple du Tigray viennent de signer un accord de paix pour mettre fin au conflit dans le nord du pays.
Mohammed Al-Arusi, député au Parlement fédéral éthiopien répond aux questions de la MAP sur l’importance de cet accord qui a consacré la souveraineté et l’intégrité territoriale de l’Ethiopie.
Le gouvernement fédéral éthiopien et le front de libération du peuple du Tigray viennent de conclure un accord de paix pour mettre fin au conflit dans le nord du pays. Peut-on considérer l’accord comme un triomphe de la souveraineté et l’intégrité territorial de l’Ethiopie ?
Certes, il peut être considéré comme tel, car on note que les clauses de l’accord de paix se concentrent dans leur contenu sur la question de la souveraineté et de l’intégrité territoriale d’un seul pays. Ces clauses consolident cette vision qui n’est que l’intégrité territoriale. Le point qui revêt une importance cruciale dans cet accord est la préservation de la souveraineté nationale et l’intégrité territorial d’un seul Etat, le renforcement du système de défense de l’Ethiopie avec une seule et unique armée, et cela est de bon augure car de nombreux pays souffrent de la multiplicité des milices, qui menacent l’intégrité et l’entité de ces pays en proie aux conflits.
La présence d’une forte armée nationale organisée dans un seul État est une exigence pour chaque pays et une revendication légitime pour chaque État fondée sur la justice rendue par cette unité à travers une armée nationale unique qui protège tous les intérêts supérieurs de la nation et toutes les franges de la population quelque soient leurs religions, ainsi que les résidents dans le pays.
En tout cas, cet accord consolide l’intégrité territoriale et la souveraineté de l’Ethiopie. Nous espérons que le processus de paix et ces efforts se poursuivront afin que nous puissions accomplir de nombreuses réalisations qui restent en suspens jusqu’à la fin de ce conflit armé.
L’accord c’est une bonne nouvelle pour nous et pour tous nos frères des pays de la Corne de l’Afrique.
A votre avis, quelles sont les répercussions de cet accord sur la sous-région de la Corne de l’Afrique ?
Quant aux répercussions et aux effets de cet accord, on peut les considérer comme positifs sur les pays de la Corne de l’Afrique, du voisinage immédiat et de l’Afrique de l’Est en général, sous plusieurs aspects. L’accord a consacré le modèle que l’Éthiopie a établi en coopération avec les pays Africains qui plaide pour des solutions africaines aux problème du Continent africain loin de toute ingérence étrangère dans les affaires intérieures des pays qui met en péril leurs souveraineté et leurs décisions politiques et économiques.
Nous disons aussi que l’accord a des répercussions positive sur les pays de la Corne de l’Afrique dans la mesure où il vise à promouvoir le dialogue et de la compréhension et faire taire les armes conformément au slogan lancé par l’Union africaine.
Nous devons mettre les armes de côté et privilégier le dialogue et la solidarité. Nous sommes des Africains dans un seul Continent. Nous sommes en mesure de renforcer nos énergies et notre solidarité par le dialogue.
L’accord aurait-il des effets en Afrique de l’Est ?
L’accord affecte positivement la région. L’Ethiopie et les pays africains ont établi un modèle pour le règlement des conflits qui menacent certaines parties de cette région du Continent. D’où l’importance du dialogue entre tous les parties en conflit en Afrique de l’Est pour résoudre toutes les questions et les problèmes quelque soit leur nature, ce qui aura un impact positif et offrira une opportunité pour leurs résolutions.
