Johannesburg, 04/12/2024 (MAP) – Plus de 26 millions de personnes sont touchées par une insécurité alimentaire aiguë en Afrique australe, à cause de l’une des pires sécheresses que la région ait connue depuis des décennies, a indiqué, mercredi à Johannesburg, le Programme alimentaire mondial (PAM).
«Le PAM a besoin d’une aide d’urgence de 300 millions de dollars pour pouvoir apporter le soutien nécessaires aux personnes les plus affectées», a déclaré lors d’une conférence de presse Antonella D’Aprile, directrice du Programme au Mozambique.
Les paysans qui devraient déjà avoir semé à cette époque de l’année n’ont pas pu le faire dans plusieurs régions australes, à cause de la sécheresse, a-t-elle déploré, notant que les pays les plus touchés par cette situation sont le Malawi, le Mozambique, l’Angola, le Lesotho, le Zimbabwe, la Zambie et la Namibie.
L’Afrique australe subit les effets dévastateurs de l’épisode El Niño de 2023/2024, qui a provoqué la pire sécheresse jamais enregistrée dans la région. Dans ce contexte, les pénuries d’eau se sont généralisées, les pertes de bétail ont été importantes et les récoltes ont diminué, ce qui a entraîné une insécurité alimentaire croissante.
A cause du phénomène climatique d’El Niño, la capacité des petits exploitants agricoles, qui produisent la majeure partie de la nourriture, a été gravement érodée et ils ont donc eu du mal à accéder aux semences et autres intrants.
Mardi, des participants à une conférence sur la sécurité alimentaire dans la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) ont alerté qu’une aide d’urgence est nécessaire pour éviter la détérioration de la situation humanitaire en Afrique australe, alors que les conséquences d’une sécheresse historique provoquée par El Niño menacent de plonger davantage les populations dans la faim et le désespoir.
L’évènement, organisé par la SADC en partenariat avec les Nations Unies et des organisations non gouvernementales, a mis en exergue la nécessité d’une assistance ciblée et opportune, parallèlement à des investissements dans le renforcement de la résilience, pour faire face aux conséquences de la crise climatique dans la région.