Washington, 22/12/2022 (MAP)- Le Fonds monétaire international (FMI) a conclu les discussions annuelles avec la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC) sur les politiques communes des pays membres et leurs programmes de réformes.
« Le choc positif des termes de l’échange consécutif aux répercussions de la guerre de la Russie en Ukraine a globalement bénéficié à la CEMAC, renforçant sa position extérieure et sa reprise économique progressive post-COVID », indique jeudi un communiqué de l’institution financière internationale.
La hausse de l’inflation mondiale s’est répercutée, selon la même source, sur les prix intérieurs, « en exerçant des pressions sur les revenus réels et menaçant la sécurité alimentaire, tandis que le resserrement des conditions financières mondiales menace également les perspectives de croissance ».
D’après le FMI, « une gestion prudente du surcroît de recettes pétrolières ainsi que des progrès plus rapides dans les profondes réformes structurelles et de gouvernance sont essentiels pour jeter les bases d’une croissance plus diversifiée, inclusive et durable ».
Au niveau de la CEMAC, qui regroupe le Cameroun, la Centrafrique, le Congo, le Gabon, la Guinée-Equatoriale, et le Tchad, la reprise économique « s’installe progressivement », avec une croissance réelle du PIB qui devrait atteindre 3,4 % en 2022, tirée principalement par les cours élevés du pétrole et la levée des mesures de confinement liées à la COVID-19.
Les réserves extérieures ont commencé à se reconstituer, même si elles restent encore inférieures au « niveau souhaité ». Les réserves extérieures brutes devraient représenter 3,5 mois d’importations prospectives à la fin de 2022, grâce à l’augmentation des recettes d’exportation de pétrole et au resserrement de la politique monétaire.
Par ailleurs, l’inflation régionale devrait atteindre 4,6 % d’ici la fin de 2022, exerçant ainsi des pressions sur les revenus réels et menaçant la sécurité alimentaire.