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Afrique de l’Est: les enseignements de la Covid face aux menaces d’Ebola et du choléra


  3 Novembre      32        Santé (15362),

 

Nairobi, 03/11/2022 (MAP) – Si la crise de la Covid-19 est, pour le commun des mortels, synonyme de perte de vies et d’effets socio-économiques dévastateurs, en Afrique de l’Est, l’expérience de la pandémie est, en ce moment, d’une forte utilité pour une population en proie à l’Ebola et au choléra.

En effet, après plus de deux années de mesures de restriction, de gestes barrières et de protocoles sanitaires visant à endiguer la propagation de la Covid-19, les gouvernements et les citoyens des pays d’Afrique de l’Est semblent rodés et bien préparés pour faire face à la résurgences d’épidémies bien connues dans la région.

Ainsi, une mobilisation tous azimuts est observée dans plusieurs pays de la région, ainsi qu’une adhésion totale des populations aux mesures décrétées par les Etats ayant enregistré des cas d’Ebola ou de choléra, en plus des pays voisins.

En effet, suite à l’expérience de la Covid-19, des termes comme le confinement, l’isolement, le dépistage et la distanciation sont devenus facilement assimilables pour les habitants de l’Ouganda où une épidémie d’Ebola a été déclaré fin septembre dernier.

Mi-octobre, le président ougandais Yoweri Museveni a ordonné le confinement de deux districts constituant l’épicentre de l’épidémie, après avoir enregistré une soixantaine de cas et une vingtaine de victimes.

Outre le confinement, le président a ordonné le couvre-feu nocturne, l’interdiction de déplacement et la fermeture des marchés, restaurant et lieux de culte pour une durée de trois semaines.

“Ce sont des mesures qui étaient difficiles à faire appliquer avant 2020. Après l’avènement de la pandémie de la Covid-19, les gens sont devenus plus conscients de l’utilité de ces restrictions dans la préservation des vies,” a fait observer Patrick Owaka, un pharmacien de Nairobi.

La crise sanitaire a relevé le niveau de conscience des citoyens quant aux gestes barrières, ainsi qu’au respect des mesures imposées par les autorités, a-t-il expliqué, soulignant qu’il a remarqué depuis son officine que les Kényans sont très attentifs à la situation épidémiologique en Ouganda et semblent préparés pour prévenir la propagation d’Ebola dans le pays.

Pour leur part, les autorités kényanes ne veulent pas laisser place au hasard, d’autant plus que l’épicentre de l’épidémie n’est qu’à 342 km de la ville kényane de Busia.

Un rapport de la Division de la surveillance des maladies au ministère de la Santé, suit avec précision l’évolution de la situation en Ouganda, indiquant qu’au 27 octobre, un total de 121 cas positifs ont été confirmés dans ce pays, déplorant 32 décès.

Au total,  14 cas suspects ont été dépistés dans neuf comtés du Kenya, y compris à Nairobi, sans qu’aucun cas positif ne soit signalé, souligne le rapport, faisant savoir que les autorités sanitaires ont pris un ensemble de mesures pour faire face à la situation.

Parmi ces mesures, figurent le déploiement de centres de tests rapides dans 20 comtés à haut risque, la sensibilisation des agents de santé de première ligne, le renforcement de la surveillance aux points frontaliers, ainsi que le dépistage des voyageurs en provenance des zones touchées.

Ainsi, au 21 octobre 2022, le nombre de voyageurs dépistés pour Ebola s’élevait à 147.774 selon le même document. Ce qui montre que les autorités sanitaires du Kenya, à l’instar de celles des autres pays, prennent au sérieux le risque de la propagation de la maladie et s’y prépare à l’avance, grâce aux enseignements de la pandémie de Covid-19.

Outre le Kenya, le Rwanda a également intensifié ses mesures pour se préparer et combattre l’épidémie Ebola.

Ainsi, le ministère de la Santé a mis en place une clinique mobile pour une prise en charge rapide des patients, déployé des équipes de dépistage le long des frontières avec l’Ouganda et créé des centres d’isolement pour accueillir les cas contacts.

Si ces mesures semblent presque banales à l’heure actuelle, elles étaient impensables avant la Covid-19. La crise sanitaire qui a duré plus de deux années a fortement contribué à la conscientisation de la population quant aux risques des épidémies et aux moyens de les endiguer.

La vaccination a joué un rôle crucial dans la lutte contre la Covid-19, bien que l’opération ne se déroulait pas de la même vitesse dans l’ensemble des pays, en raison des réticences et des défiances de nombreux citoyens.

Mais les résultats semblent avoir donné raison aux scientifiques et aux partisans de la vaccination, qui a considérablement renforcé l’immunité des populations contre le virus.

Mercredi, la ministre ougandaise de la Santé Margaret Muhanga a annoncé que son département s’apprête à tester trois vaccins développés pour lutter contre la souche Soudan du virus Ebola. Et il est fort probable que les Ougandais, ainsi que tous les citoyens concernés, fassent confiance à la science et adhèrent aux campagnes de vaccination qui ont fait leurs preuves durant plus de deux années.

Outre Ebola, l’Afrique de l’Est vit actuellement sous la menace de l’épidémie du choléra, qui a été détecté dans plusieurs comtés du Kenya, dont certains limitrophes de la capitale Nairobi.

Toujours inspirées par la bataille contre la Covid-19, les autorités sanitaires ont pris des mesures urgentes, qui consistent notamment en la détection et l’isolement des cas, le renforcement des équipes médicales au niveau du foyer de l’épidémie.

Les citoyens sont, de leur côté, sur leur garde face aux menaces de ces deux épidémies, et semblent disposés à appliquer les mesures décidées par les autorités sanitaires, afin de vaincre Ebola et le choléra comme ils ont vaincu la Covid-19.

“Nous avons appris qu’une épidémie peut se transformer en pandémie si les mesures de restriction ne sont pas respectées,” a noté un père de famille qui travaille comme chauffeur chez Uber.

« Je ne souhaite pas revivre une nouvelle crise sanitaire car j’ai assez souffert des effets économiques de la Covid, » a-t-il affirmé, se disant disposé à respecter à la lettre toutes les consignes des autorités et même se faire vacciner si nécessaire.

Pour, Patrick Owaka, le pharmacien kényan, une telle conscience et une telle adhésion n’ont été observées chez la majorité des citoyens que suite à l’épisode Covid-19 qui les a durement touchés et aux décisions scientifiques qui ont donné leurs fruits.

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