Johannesburg, 09/12/2024 (MAP) – Quatorze enfants sans papiers du Mozambique, introduits clandestinement en Afrique du Sud, ont été sauvés, durant le weekend, au port d’entrée de Lebombo, a révélé l’Autorité de gestion des frontières.
Les enfants, âgés de quatre à 14 ans, ont été secourus après que les autorités sud-africaines ont intercepté un minibus à bord duquel ils se trouvaient, a précisé la porte-parole de l’Autorité, Mmemme Mogotsi, notant que les enfants ont été remis au département du Développement social.
«Le conducteur a été immédiatement arrêté et accusé d’avoir aidé à l’entrée illégale des enfants, contrevenant ainsi à la loi sur l’immigration», a déclaré Mme Mogotsi.
Elle a de même souligné que ces incidents soulignent le rôle essentiel que jouent les gardes-frontières dans la protection des personnes vulnérables.
L’Autorité de gestion des frontières a, par ailleurs, souligné que huit ressortissants bangladais ont été également appréhendés durant le weekend à la frontière de Beitbridge, alors qu’ils tentaient de traverser la frontière vers l’Afrique du Sud sans documents de voyage valides.
Dans un contexte marqué par une crise économique persistante, combinée avec un chômage de masse dépassant les 33 % de la population active, l’Afrique du Sud a introduit des mesures visant à freiner l’immigration en provenance des pays voisins.
Des organisations civiques et de défense des droits de l’homme ont vivement critiqué les réformes proposées par le gouvernement sud-africain des lois sur l’immigration, qualifiant ces propositions de «menace pour la sécurité des réfugiés et des migrants en Afrique du Sud».
Le ministre de l’Intérieur, Aaron Motsoaledi, a récemment présenté des propositions visant à remanier le système d’immigration en publiant un Livre blanc sur la citoyenneté, l’immigration et la protection des réfugiés.
Le Livre blanc suggère une série de changements aux lois sur l’immigration, y compris le retrait potentiel de l’Afrique du Sud de la Convention et du Protocole des Nations Unies sur les réfugiés et les demandeurs d’asile.