Johannesburg, 30/04/2024 -(MAP)- Une enquête sur le parti nouvellement crée par l’ex-président sud-africain, Jacob Zuma, uMkhonto weSizwe (MK), a été ouverte pour avoir prétendument falsifié des signatures soumises à la Commission électorale (CEI), a déclaré mardi le Commissaire de la police nationale, Fannie Masemola.
Les signatures devaient garantir une place au Parti MK sur le bulletin de vote lors des prochaines élections générales prévues le 29 mai, après que la CEI a rejeté la demande initiale d’enregistrement.
« L’enquête en est à ses débuts et s’il y a une affaire, nous la transférerons à l’Autorité nationale des poursuites pénales (NPA) pour qu’elle prenne une décision », a déclaré M. Masemola lors d’un point de presse à Durban.
L’ancien responsable du Parti MK, Lennox Ntsondo, a révélé dans un communiqué qu’il avait nommé, en février dernier, une équipe d’environ 20 personnes pour aider à la falsification massive de signatures après que la CEI a rejeté la demande d’enregistrement.
De son côté, le parti de Zuma, qui rassemble plus de 8 % des intentions de vote, a démenti ces accusations, notant que « le MK n’est en aucune façon impliqué dans des signatures frauduleuses ».
Les partis sud-africains devaient soumettre au moins 15.000 signatures début mars pour garantir leur participation au prochain scrutin. Le MK s’était plaint de ce délai insuffisant fixé en début d’année.
Pour contrer la menace Zuma à la veille des élections, le Congrès national africain (ANC au pouvoir) a eu recours aux tribunaux pour, d’abord, s’opposer à l’enregistrement du nouveau parti et, ensuite, pour le changement du nom et du logo de «Umkhonto We Sizwe», qui est le nom de la branche armée de l’ANC pendant l’ère de l’apartheid.
Le parti au pouvoir a également tenté, à travers la Commission électorale, de disqualifier l’ex-président de se porter candidat suite à sa condamnation à 15 mois de prison pour outrage à la justice en 2021. Mais Zuma a pu, jusqu’à présent, gagner tous ces recours devant la justice.
L’ex-président Zuma (82 ans) a créé, en décembre 2023, son propre parti MK, en raison de sa colère contre l’ANC dont il a été membre pendant 60 ans