Johannesburg, 15/11/2022 -(MAP)- La corruption en Afrique du Sud est tellement ancrée au sein du gouvernement que les budgets sont souvent pillés avant d’être dépensés pour la prestation de services, a indiqué mardi le directeur général adjoint du Trésor national, Ismail Mamoniat.
«Nous avons besoin de mécanismes sur le terrain pour faire face à une corruption généralisée », a déclaré Mamoniat à la presse, évoquant le scandale de l’hôpital de Tembisa où un certain nombre d’irrégularités financières faisaient l’objet d’une enquête.
Il a, à cet égard, estimé nécessaire pour les autorités d’accélérer les enquêtes pour arrêter la corruption à sa source.
Plusieurs partis de l’opposition ont jugé «très insuffisantes» les mesures annoncées par le gouvernement pour éradiquer la pourriture des institutions de l’État et mettre en œuvre les recommandations de la Commission judiciaire d’enquête sur la capture de l’Etat tendant à lutter contre le fléau de la corruption généralisée.
Le rapport de la Commission révèle que la corruption était devenue systémique dans toutes les administrations de l’Etat et impliquait de hauts responsables du Congrès National Africain (ANC), parti au pouvoir en Afrique du Sud, dont l’ex-président Jacob Zuma.
Le Président sud-africain, Cyril Ramaphosa a récemment déclaré que l’Afrique du Sud a été attristée et indignée par les témoignages de la façon dont un réseau criminel au sein du gouvernement, des institutions publiques et des entreprises privées avait pillé les coffres de l’État et vandalisé les institutions publiques.