Johannesburg, 23/02/2023 -(MAP)- L’encours de la dette publique de l’Afrique du Sud devrait passer de 4,73 billions de rands (257 milliards de dollars) en 2022/23 à 5,84 billions de rands (318 milliards de dollars) en 2025/26, a révélé mercredi le ministre des Finances, Enoch Godongwana.
La dette publique se stabilisera à un niveau plus élevé de 73,6 pour cent du PIB en 2025/26, a déclaré Godongwana lors de la présentation du budget de l’année en cours, notant que les coûts du service de la dette sont également très élevés.
Relevant que le déficit budgétaire consolidé du pays est projeté à 4,2 % du PIB pour 2022/23 et atteindra 3,2 % en 2025/26, il a expliqué que les coûts du service de la dette devraient atteindre en moyenne 366,8 milliards de rands par an à moyen terme et 397,1 milliards de rands en 2025/26.
«Il s’agit de ressources qui pourraient autrement être utilisées pour répondre à des besoins sociaux urgents ou être investies dans l’avenir du pays», a-t-il dit, ajoutant qu’il y a des risques pour les perspectives budgétaires.
Ceux-ci, a-t-il précisé, incluent une détérioration des perspectives économiques, un nouvel affaiblissement des finances des entreprises publiques et un accord salarial inabordable dans la Fonction publique.
«Si ces risques se matérialisent, ils nous obligeront à faire des arbitrages budgétaires difficiles», a déclaré le ministre, notant qu’en conséquence, «les dépenses publiques seront maintenues à l’avenir en dessous du niveau des revenus».
Et d’ajouter que la stratégie d’assainissement budgétaire adoptée par le gouvernement il y a plusieurs années a limité la croissance principalement des dépenses de consommation, arguant que cette stratégie a également permis à l’État d’utiliser une partie des revenus plus élevés que prévu pour réduire le déficit.