Johannesburg, 09/11/2023 -(MAP)- Le commerce illicite d’ormeaux sud-africains, une espèce de mollusques menacée d’extinction, génère des revenus estimés à 60 millions de dollars par an, a révélé l’Initiative mondiale contre le crime organisé transnational (GI-TOC).
« Une augmentation inquiétante du commerce illégal d’ormeaux sud-africains est constatée durant les dernières années, avec des opérations de contrebande sophistiquées menaçant l’espèce et privant le pays de revenus essentiels », a souligné l’organisation dans un nouveau rapport.
Elle a, ainsi, mis en garde que les eaux côtières occidentales de l’Afrique du Sud sont assiégées à cause d’une vague insidieuse de criminalité environnementale qui emporte l’une des ressources marines les plus précieuses du pays.
Selon le rapport, le trafic d’ormeaux sape non seulement les efforts de conservation de cette espèce, mais prive également l’économie sud-africaine de recettes fiscales importantes et menace la durabilité de la biodiversité marine.
Tirant la sonnette d’alarme sur la recrudescence du commerce illicite de ce mollusque dans le pays, la GI-TOC a rappelé que cette espèce connue localement sous le nom de « perlemoen » est menacée d’extinction en raison de la demande croissante de l’Asie de l’Est.
« En Afrique du Sud, les fermes d’ormeaux légales ne représentent qu’une fraction du marché mondial, l’écart étant comblé par un réseau clandestin de plongeurs, de transporteurs et d’exportateurs qui font partie d’un réseau de contrebande complexe couvrant plusieurs pays africains », a-t-elle poursuivi.
Par ailleurs, l’organisation a souligné que « des preuves montrent que chaque agence gouvernementale chargée de lutter contre le braconnage d’ormeaux a été compromise dans une certaine mesure par la corruption liée à ce commerce ».