Johannesburg, 13/12/2024 (MAP) – Le programme de réforme agraire de l’Afrique du Sud est un «échec politique», a indiqué vendredi la Fondation Nelson Mandela.
«Le gouvernement n’avait pas pris de mesures raisonnables pour remédier à la dépossession historique des terres du pays, comme l’exige l’article 25 de la Constitution», souligne la Fondation dans un communiqué .
La Fondation a déposé des documents auprès de la Haute Cour du Cap occidental, poursuivant l’exécutif pour ne pas avoir redistribué les terres de manière équitable. Elle souhaite que le tribunal oblige le Parlement à élaborer une loi et un plan pour mener à bien la réforme agraire.
La requête de 80 pages détaille l’histoire du passé colonial et de l’apartheid de l’Afrique du Sud. Il décrit comment le gouvernement de l’apartheid, par la force et la législation, a dépossédé les Noirs de leurs terres.
Les documents évoquent également plusieurs interventions du gouvernement démocratique visant à redistribuer les terres, qui, selon la Fondation, n’ont pas été à la hauteur des attentes.
«Nous encourageons les dirigeants du pays à agir avec le genre de courage pour lequel Madiba (Nelson Mandela) est réputé , a déclaré le président de la Fondation, Mbongiseni Buthelezi.
Il a exhorté les organisations, les mouvements et les individus de tout le pays à accompagner la Fondation sur le chemin qui mène à un accès équitable à la terre.
La question de la redistribution des terres, avec ou sans compensation, est un sujet qui divise les débats en Afrique du Sud. Un projet de loi sur la réforme foncière discuté au Parlement prévoyait l’expropriation par l’Etat, sans indemnisation, de terres détenues en majorité par les Sud-Africains blancs au profit de la majorité noire.