Johannesburg, 10/12/2022 -(MAP)- Le Congrès national africain (ANC), parti au pouvoir en Afrique du Sud, examinera le rapport de la Commission d’intégrité sur le scandale de la ferme « Phala Phala », qui implique le Président Cyril Ramaphosa, lors de sa conférence élective prévue du 16 au 20 décembre, a indiqué samedi le porte-parole du parti, Pule Mabe.
« Le Comité national exécutif de l’ANC (NEC) a décidé d’inclure le rapport de la commission d’intégrité dans le rapport d’organisation du parti qui sera examiné lors de la conférence élective nationale », a déclaré M. Mabe dans un point de presse suite à une réunion des dirigeants du parti dans la banlieue de Johannesburg.
Fin novembre, une Commission indépendante mise en place par la présidente du Parlement, Nosiviwe Mapisa-Nqakula, a conclu dans un rapport que Ramaphosa doit répondre à de graves violations de la Constitution pour s’être exposé à un conflit d’intérêts et avoir enfreint la loi sur la prévention des activités de corruption concernant la dissimulation du vol d’une grande somme d’argent en devise survenu dans l’une de ses fermes privées.
Nkenke Kekana, membre du NEC, a expliqué que seule la conférence nationale était capable de traiter l’affaire Phala Phala.
« La conférence peut exprimer son soutien ou sa désapprobation au Président. Il s’agit d’éviter une situation où la décision du NEC est contestée par les délégués présents à la conférence », a-t-il expliqué, notant que seule la commission d’intégrité du parti peut demander à Ramaphosa de se retirer.
Le vice-président, David Mabuza, devrait soumettre le rapport à la session plénière de la conférence, où plus de 4.000 délégués peuvent débattre et exprimer leur position par rapport à cette affaire.
Les adversaires de Ramaphosa, qui s’opposent à sa candidature pour un second mandat à la tête du parti, devraient à nouveau l’appeler à se retirer. Il s’agit notamment de la ministre de la Gouvernance coopérative et des Affaires traditionnelles, Nkosazana Dlamini-Zuma, la ministre du Tourisme, Lindiwe Sisulu, et des anciens présidents Thabo Mbeki et Jacob Zuma.
En revanche, M. Ramaphosa avait affirmé qu’il ne compte pas démissionner de ses fonction, notant qu’il va contester devant la justice le rapport de la Commission parlementaire indépendante.