Johannesburg, 06/04/2024 -(MAP)- Le tiers de la population vivant avec le VIH/Sida en Afrique du Sud ne suit pas de traitement antirétroviral, soit près de deux millions de personnes, a révélé samedi une nouvelle une étude.
«Sur les 7,8 millions de personnes vivant avec le VIH en Afrique du Sud en 2023 (12,6 % de la population), un peu moins de 5,9 millions étaient sous traitement», a souligné l’étude menée dans le cadre du Projet Thembisa, le principal modèle mathématique du VIH en Afrique du Sud.
Notant que près de 237.000 personnes ont commencé à suivre un traitement antirétroviral en 2023, l’enquête signale qu’un million de personnes séropositives qui avaient déjà commencé un traitement antirétroviral l’ont arrêté à la mi-2023.
«Cela suggère qu’aider et soutenir les personnes à commencer et à poursuivre un traitement anti-VIH devrait être une priorité élevée pour le ministère de la Santé», a-t-on averti.
Les nouveaux chiffres, qui prennent en compte le recensement national de 2022 et la sixième enquête nationale sur la prévalence, l’incidence et le comportement du VIH du Conseil de recherche en sciences humaines (HSRC), révèlent également qu’environ 50.000 personnes sont mortes de causes liées au VIH en 2023.
Elles indiquent également que 149.000 nouvelles infections au VIH ont été signalés durant l’année dernière en Afrique du Sud, dont 91.000 chez les femmes âgées de 15 ans et plus, contre 50.000 chez les hommes du même groupe d’âge.
«Ainsi, le nombre absolu de personnes vivant avec le VIH en Afrique du Sud continue d’augmenter et devrait poursuivre sa tendance haussière durant les années à venir», a relevé la même source.
L’Afrique du Sud figure parmi les pays les plus touchés par le sida dans le monde. Selon les chiffres du HSRC, l’impact de l’épidémie du VIH dans le pays touche davantage les Noirs africains (20 %), suivis des Métis (5 %), puis des Blancs et des Indiens/Asiatiques (1 % chacun).
En décembre dernier, le ministère de la Santé a affirmé son engagement à atteindre l’objectif de l’ONUSIDA du 95-95-95 d’ici 2030, soit diagnostiquer 95 % de toutes les personnes séropositives, fournir un traitement antirétroviral à 95 % des personnes diagnostiquées et obtenir une charge virale indétectable pour 95 % des personnes traitées.