Johannesburg, 01/11/2024 (MAP) – L’ex-président sud-africain, Jacob Zuma, devrait faire appel, ce vendredi, de son expulsion du Congrès National Africain (ANC), parti au pouvoir en Afrique du Sud depuis la fin de l’apartheid en 1994.
Le Comité national de discipline de l’ANC doit se réunir virtuellement pour examiner l’appel de Zuma contre son expulsion en juillet dernier du parti historique, dont il était membre pendant 60 ans, après avoir été reconnu coupable d’avoir discrédité le parti en créant et en faisant campagne pour une autre organisation politique.
Lors d’une conférence de presse, l’ancien Président a attaqué le parti au pouvoir et son président, Cyril Ramaphosa, l’accusant d’être aux mains du «capitalisme blanc» et disant ne pas reconnaître sa famille politique. Il avait auparavant annoncé ne pas faire campagne pour l’ANC, ni voter pour le parti aux élections générales qui ont eu lieu le 29 mai dernier.
Dans la foulée des développements politiques dans le pays Arc-en-ciel, Zuma avait créé en décembre 2023 son propre parti, baptisé «uMkhonto we Sizwe (MK), du nom de la branche armée de l’ANC pendant l’ère de l’apartheid.
Pour contrer la menace Zuma à la veille des élections générales de mai dernier, le Congrès National Africain a eu recours aux tribunaux pour d’abord s’opposer à l’enregistrement du nouveau parti, puis ensuite pour le changement du nom et du logo de «Umkhonto We Sizwe». L’ANC a perdu tous ces recours et le nouveau parti de l’ex-président sud-africain s’était bien présenté aux élections de cette année, chamboulant toute la scène politique du pays.
Mieux encore, le parti MK est devenue la troisième force politique du pays, après l’ANC et l’Alliance démocratique (DA).
L’ancien président de l’ANC a déclaré qu’il mourrait en tant que membre du mouvement révolutionnaire ANC.
La constitution récemment rédigée de son parti MK permet aux membres d’avoir une double adhésion à différents partis politiques, à condition que ce soit pour des raisons stratégiques.