Johannesburg, 23/11/2024 -(MAP)- L’ex-président sud-africain, Jacob Zuma, a été officiellement expulsé, vendredi, du Congrès National Africain (ANC), parti au pouvoir en Afrique du Sud depuis la fin de l’apartheid en 1994.
Cette décision fait suite à la décision du Comité national de discipline d’appel du parti confirmant l’expulsion antérieure de Zuma pour avoir créé et dirigé le nouveau parti uMkhonto weSizwe (MK).
Dans une déclaration à la presse, le porte-parole national de l’ANC, Mahlengi Bhengu-Motsiri, a indiqué que cette décision réaffirme l’engagement du parti historique en faveur de la morale révolutionnaire, de la discipline et du centralisme démocratique.
«Le comportement de M. Zuma illustre la plus haute forme d’indiscipline et une attaque directe contre la mission historique de l’ANC», a-t-il dit.
M. Bhengu-Motsiri a expliqué que l’engagement désintéressé envers la révolution nationale démocratique a miné l’unité et la cohésion du mouvement à un moment où il est essentiel de consolider et de faire avancer le renouvellement organisationnel pour faire face aux défis urgents auxquels l’Afrique du Sud est confrontée.
«Cette grave violation de nos fondements organisationnels a nécessité l’expulsion de l’ancien Président pour préserver l’intégrité de l’ANC et garantir que l’unité de l’organisation reste dans la forme et le contenu», a-t-il déclaré.
L’ANC a officiellement rompu ses liens avec Zuma, en juillet dernier, après que le comité national de discipline du parti (NDC) a décidé de l’expulser à la suite d’une audience disciplinaire tenue le 23 juillet en son absence.
Lors d’une conférence de presse, l’ex-président a attaqué le parti au pouvoir et son président, Cyril Ramaphosa, l’accusant d’être aux mains du «capitalisme blanc» et disant ne pas reconnaître sa famille politique. Il avait auparavant annoncé ne pas faire campagne pour l’ANC, ni voter pour le parti aux élections générales qui ont eu lieu le 29 mai dernier.
Dans la foulée des développements politiques dans le pays Arc-en-ciel, Zuma avait créé en décembre 2023 son propre parti, baptisé «uMkhonto we Sizwe (MK), du nom de la branche armée de l’ANC pendant l’ère de l’apartheid.