Johannesburg, 11/09/2023 -(MAP)- L’Afrique du Sud se doit de déployer davantage d’efforts pour résoudre l’épineux problème du chômage des jeunes, qui a atteint des taux alarmants, et faire face aux catastrophes naturelles dues aux changement climatique, ont indiqué des participants à une rencontre organisée le week-end à Johannesburg.
«Nous avons hérité d’une main-d’œuvre caractérisée par des inégalités raciales et de genre, des pénuries de compétences et des taux de chômage élevés (33 pour cent), en particulier parmi les Africains», ont déclaré des intervenants au 28e Sommet annuel du Conseil national du travail pour le développement économique.
Ils ont souligné qu’en Afrique du Sud, où le chômage est si élevé et où ceux qui travaillent soutiennent nombre de ceux qui ne le font pas, le compromis sur un pacte social entre le gouvernement et les partenaires sociaux est difficile à réaliser.
Le défi le plus urgent semble concerner les positions idéologiques des partenaires sociaux concernant la voie vers la croissance, qui n’ont pas changé malgré l’énorme crise à laquelle le pays est confronté, relèvent-ils.
S’exprimant à cette occasion, le vice-président Paul Mashatile a soutenu que l’état actuel du marché du travail est révélateur de l’héritage de l’apartheid.
Exhortant les partenaires sociaux à travailler avec le gouvernement pour résoudre les problèmes urgents du pays, notamment le chômage et le changement climatique, il a déclaré : «Nous devons faire preuve de suffisamment de courage pour discuter ouvertement de cette question, afin d’éviter que la bombe à retardement de la pauvreté, des inégalités et du chômage n’explose».
Les participants ont, par ailleurs, évoqué l’impact du changement climatique, qu’il s’agisse des inondations dévastatrices dans la province de KwaZulu-Natal, de la sécheresse persistante dans le Cap oriental, des températures élevées à Upington ou de la mauvaise qualité de l’air à Mpumalanga.
Ils estiment, à cet égard, que le gouvernement et les partenaires sociaux devraient s’efforcer de se préparer et de renforcer la résilience face aux défis majeurs, notamment les crises sanitaires, les catastrophes naturelles, la détérioration des infrastructures et l’augmentation des niveaux de criminalité et de vandalisme.
«Nous devons effectivement nous préparer à ces crises pour préserver les vies et les moyens de subsistance, puis relever les défis systémiques tels que le changement climatique et l’amélioration de l’accès à l’eau», notent-ils.