Washington 19/04/2024 (MAP)- Dans sa dernière mise à jour des perspectives économiques pour l’Afrique subsaharienne dévoilée vendredi à Washington, le Fonds monétaire international (FMI) s’attend à une reprise à la fois « timide et coûteuse », soulignant que « la pénurie de financement » se poursuit pour les États de la région qui doivent encore faire face à des coûts d’emprunt élevés et à des remboursements de dette imminents.
Après quatre années mouvementées, les perspectives pour l’Afrique subsaharienne s’améliorent progressivement. La croissance va passer de 3,4 % en 2023 à 3,8 % en 2024, et près des deux tiers des pays s’attendent à une croissance plus élevée, a indiqué l’institution financière.
Selon le FMI, la reprise économique devrait se poursuivre au-delà de cette année, alors que la croissance devrait atteindre 4,0 % en 2025. En outre, l’inflation a presque diminué de moitié au moment où les ratios de dette publique se sont largement stabilisés et plusieurs pays ont émis des euro-obligations cette année, mettant ainsi un terme à une période de deux ans pendant laquelle la région n’avait plus accès aux marchés internationaux.
Cependant, « tout n’est pas au beau fixe », indique l’institution internationale qui met en avant notamment la pénurie de financement avec des coûts d’emprunt élevés et à des remboursements de dette imminents.
« La région reste plus vulnérable aux chocs externes mondiaux, ainsi qu’au risque d’aggravation de l’instabilité politique et de multiplication des catastrophes climatiques », relèvent les experts du FMI.
Dans le chapitre des recommandations, ils proposent trois mesures stratégiques peuvent aider les pays à relever ces défis : redresser les comptes publics sans entraver le développement; mener une politique monétaire axée sur la stabilité des prix; et mettre en oeuvre des réformes structurelles pour diversifier l’économie et les sources de financement.
Et d’insister sur la nécessité d’un soutien accru aux pays d’Afrique subsaharienne de la part de la communauté internationale afin de construire un avenir plus inclusif, durable et prospère.