Brazzaville, 24 août (ACI) – Le forum de coopération Afrique-Chine (Focac) aura lieu en septembre prochain à Beijing, en Chine en vue de débattre sur la problématique de la modernisation des pays africains, a dit le spécialiste des relations internationales, résident dans cette ville, M. Yi Da.
Dans un document parvenu à l’Agence congolaise d’information (ACI), il a indiqué que les délégations des pays africains et de l’Union africaine(Ua) seront attendues à ce sommet.
Au cours de celui-ci, il sera, également, question de repenser les approches de développement. « Tout en regardant vers les autres, il ne faut jamais oublier de se tourner vers soi-même. Aujourd’hui, au-delà de l’indépendance politique, les pays africains aspirent à un développement autonome. L’Afrique connaît un nouvel éveil, prête à faire entendre sa voix et à tracer son propre chemin » a fait savoir M. Yi Da.
A titre d’exemple, il a cité le livre de Kwame Nkrumah, premier Président du Ghana et père fondateur du panafricanisme intitulé « L’Afrique doit s’unir », paru en 1963, dans lequel l’auteur a écrit « Nous avons ici, en Afrique, tout ce qui est nécessaire pour devenir un continent puissant, moderne et industrialisé ».
A cet effet, M. Yi Da a martelé qu’« En unissant nos forces, en partageant nos savoirs et en affirmant notre autonomie, nous tracerons ensemble la voie vers une prospérité durable. Ce n’est qu’ensemble que nous dépasserons les limites du passé et bâtirons un avenir à la hauteur de nos aspirations ».
En effet, dans le cadre du Focac, les deux parties ont déployé des efforts conjugués et fructueux ayant contribué à la modernisation du continent. La Chine a construit plus de 10 000 kilomètres de voies ferrées, près de 100 000 kilomètres d’autoroutes, et environ 150 000 kilomètres de backbones couvrant 700 millions d’utilisateurs, renforçant nettement le niveau d’interconnexion en Afrique.
A cela s’ajoutent les projets d’énergies renouvelables que la Chine a réalisés dans les pays africains ayant permis de valoriser les ressources énergétiques du continent et de lever le fardeau énergétique qui freine son industrialisation. Aussi, plus de 3 000 entreprises chinoises sont présentes dans les villes africaines, contribuant ainsi à la création des emplois locaux, à la transformation de la chaîne industrielle et à l’augmentation de la valeur ajoutée des produits africains
Exprimant la détermination de la Chine d’accompagner le continent africain dans sa modernisation, M. Yi Da a souligné que les programmes et initiatives du Focac, ces dix dernières années, s’harmonisent avec les priorités fixées par l’Agenda 2063 de l’UA.
« Lors du dialogue des dirigeants chinois et africains en 2023, de nouvelles mesures substantielles avaient été lancées pour soutenir l’industrialisation, moderniser l’agriculture et former les talents en Afrique. Elles seront envisagées sur l’import-export pour ouvrir davantage le marché chinois en offrant de nouvelles opportunités pour le développement du Zlecaf. Aujourd’hui, cet engagement pourrait se consolider et se renouveler », a déclaré le spécialiste des relations internationales.
Le sommet du Focac va marquer une nouvelle coopération entre l’Afrique et la Chine, notamment, la modernisation enracinée dans les réalités des pays où chaque nation forge son propre destin.
