Brazzaville, 6 avril (ACI) – Le taux de croissance de l’économie du continent est prévu à 4% en 2024, a annoncé récemment l’économiste en chef et vice-président chargé de la gouvernance économique et de la gestion des connaissances du groupe de la Banque africaine de développement(Bad), M. Kevin Urama.
M. Urama a fait cette annonce lors d’une conférence de presse animée conjointement avec le secrétaire général du groupe de la Banque, M. Vincent Nmehielle, prélude aux assemblées annuelles de la Bad qui se tiendront du 27 au 31 mai 2024 à Nairobi, au Kenya, sous le thème « La transformation de l’Afrique, le Groupe de la Banque africaine de développement et la réforme de l’architecture financière mondiale ».
A cette occasion, il a indiqué que, « nous prévoyons pour 2024 une croissance de l’ordre de 4 % sur le continent, ce qui est beaucoup plus élevé que la moyenne mondiale. Plus de 15 pays atteindront un taux de croissance supérieur, à 5 % ».
M. Urama a qualifié ces chiffres d’impressionnants, compte tenu de tous les chocs auxquels le continent est confronté. Toutefois, la croissance démographique constitue un revers important, a averti M. Urama car, a-t- il dit, une croissance démographique qui ne s’accompagne pas d’une croissance économique entraîne la persistance de la pauvreté.
Selon le communiqué de presse de l’institution, la Banque africaine de développement fête ses 60 ans cette année. Elle mènera une nouvelle réflexion, lors de ses prochaines assemblées annuelles, sur les défis économiques actuels auxquels sont confrontés ses pays membres et sur la participation des pays africains au système financier mondial.
Pour le secrétaire général de la Bad, M. Vincent Nmehielle, les gouverneurs de la Banque vont discuter avec le président de la Bad pour explorer les moyens par lesquels la Banque et les autres banques multilatérales de développement peuvent répondre à l’appel qui leur a été lancé afin de mieux travailler ensemble pour augmenter de manière significative les ressources destinées au développement durable du continent.
Les Assemblées annuelles de cette année, a-t-il ajouté, réuniront plus de 4 000 délégués et participants.
« Malgré une croissance économique soutenue au cours des deux dernières décennies, la transformation économique de l’Afrique reste incomplète. Les événements du savoir exploreront donc la meilleure façon d’accélérer la transformation structurelle à travers le continent. Ces événements traiteront, également, de l’importance d’une architecture financière mondiale reconfigurée en tant que moteur de la transformation structurelle », a déclaré le secrétaire général.
Apportant des précisions sur certains événements clés du savoir qui se tiendront au cours des réunions structurées l’économiste en chef, a déclaré que le dialogue présidentiel réunira des Chefs d’État et des gouverneurs afin de faire le point des mesures et des réformes.
« S’il y a quelque chose à retenir et qui fait débat depuis 1945, le financement du développement, tel qu’il a été structuré et déployé, ne favorise pas l’Afrique et le monde en développement, et il est donc nécessaire de le réformer », a déclaré M. Nmehielle.
Les deux cadres dirigeants du Groupe de la Banque ont déclaré que l’accès et la participation de l’Afrique au système financier mondial étaient essentiels et que cela passait par une meilleure participation des pays africains ainsi que par leur préparation à mieux tirer parti des possibilités d’accès au financement.
Les Assemblées annuelles statutaires sont l’événement le plus important de l’année civile pour le Groupe de la Banque africaine de développement.