Porto-Novo, 05 Juil. 2021 (ABP) – La Coopérative des transformateurs de la mangue (CTM) Yétanri de Natitingou a organisé du 1er au 4 juillet 2021, le festival de la mangue, avec pour défi majeur de valoriser la mangue en permettant à la population de découvrir, notamment, d’autres produits dérivés de la mangue.
Des communications, notamment, sur des initiatives locales de valorisation de la mangue et leur durabilité et des défis et opportunités de la filière mangue, des ateliers de cuisine et de sensibilisation des jeunes et des femmes sur le consommer local, des animations culturelles, de projection de films sur la sécurité alimentaire et bien évidement des stands dédiés majoritairement à la mangue et ses produits dérivés. Pour une première édition, il y a avait véritablement de la matière.
« La mangue intervient à tous les niveaux de notre consommation, depuis le petit déjeuner jusqu’au dessert en passant par le déjeuner et le dîner avec des produits comme des baignés de mangue au fonio, des gâteaux de mangue au fonio, des quakers à base de la mangue et des amuse-bouche, des boissons à base de la langue, des brochettes et des sojas assaisonnés à la mangue, la sauce faite à base de la mangue », a fait savoir la présidente de la coopérative Yétanri. A travers cette initiative, soutient Angèle Tawari, la coopérative entend, non seulement contribuer à la réduction des pertes post-récolte mais aussi et surtout, mieux organiser tous les acteurs de la chaîne de transformation de la mangue. « Mettre en place un maillon pour faire face aux difficultés liées à l’approvisionnement des matières premières de bonne qualité. Puisque la filière n’est pas organisée, les pays limitrophes viennent de façon anarchique », a-t-elle déploré.
Présent au lancement du festival, le directeur de programme au niveau de l’Agence territoriale de développement agricole (ATDA) Zou-Couffo pôle 5, a rappelé la volonté politique du gouvernement de Patrice Talon de faire de la mangue une filière émergente en le hissant au même titre que le coton, l’anacarde et l’ananas. « Nous avons prévu des actions pour lutter contre la mouche de fruit, qui constitue un grand ravageur, nous voulons mettre des systèmes d’irrigation dans des plantations de manguier avec cette technique,nous allons maîtriser la production de la mangue tout au long de l’année », a rassuré Cresius Adisso. L’autre défi, a-t-il indiqué, c’est la transformation de la mangue en plusieurs dérivés. En saluant ainsi l’organisation de ce festival, il a insisté sur la détermination du gouvernement, à diversifier les produits de la mangue afin de l’exporter et de le vendre à l’international.
Faut-il le souligner, la Coopérative Yétanri, créée en 2021, regroupe plusieurs entreprises et groupements de femmes transformateurs de mangues et d’autres produits en divers produits locaux. L’organisation de cette foire annuelle dénommée « Festival de la mangue », dont la première édition a pris fin ce dimanche, fait partie intégrante du plan de travail annuel de la coopérative.
ABP/IM/CG
