Lomé, 15 nov. (ATOP) – Les résultats de l’étude diagnostique de la filière des engrais organiques au Togo ont été restitués au cours d’un atelier le vendredi 12 novembre à Lomé.
Cette étude a été réalisée par le ministère en charge de l’Agriculture à travers la Centrale d’Approvisionnement et de Gestion des Intrants Agricoles (CAGIA) en collaboration avec le Programme pour le développement rural et l’agriculture (ProDRA) de la GlZ. Son objectif global est de faire un diagnostic exhaustif de la filière afin de disposer des éléments nécessaires pour l’organisation et l’accompagnement des différents acteurs qui y interviennent.
Les assises ont permis d’examiner les résultats de l’étude et de recueillir des contributions des participants pour l’amélioration du document après trois mois de travaux. D’après ces résultats, les sols des différentes régions sont pauvres en matières organiques (Savanes : 84% ; Kara : 43 % ; Centrale : 60% ; Plateaux : 25% et Maritime : 30%). Aussi, le Togo ambitionne-t-il d’accroître la production et la consommation d’engrais organiques à l’horizon 2030 en les portant de 2111 à 13. 200 tonnes pour le compost et de 69 920 à 280 000 litres pour l’engrais liquide.
Le secrétaire général du ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et du Développement rural, Tezike Madadozi a déclaré que la vision stratégique à l’horizon 2025 du secteur agricole pour le Togo est d’avoir une agriculture productive à haute valeur ajoutée. Il a exprimé la gratitude du gouvernement aux partenaires pour les efforts consentis en vue de contribuer à la sécurité alimentaire.
Pour le coordonnateur national à la GIZ, Edou Koffi le secteur agricole demeure le principal moteur de l’économie nationale togolaise et présente plusieurs atouts et opportunités. « C’est pour cette raison que la GIZ en s’alignant sur le plan Togo 2025 en ce qui concerne son axe stratégique 2, accompagne le secteur agricole dans plusieurs domaines, notamment la promotion du financement rural par le développement des modèles d’affaire et la formation technique et professionnelle », a-t-il souligné.
Le directeur général de la CAGIA, Nana Nanfame a indiqué que face aux changements climatiques et à la baisse de la fertilité des sols due essentiellement à la faible utilisation d’engrais et à la forte pression foncière, il importe de valoriser les sources de matières organiques locales. M. Nanfame a souligné qu’aujourd’hui, l’une des approches évidentes de la gestion efficace de la fertilité des sols est la disponibilité et l’utilisation des engrais organiques. Malheureusement, déplore-t-il, cette filière est à l’état embryonnaire au Togo, d’où l’importance de faire un diagnostic des différents maillons de la filière.
On désigne par engrais organiques tout produit naturel, d’origine animale ou végétale ou les deux en combinaison, dont la fonction est d’apporter les éléments directement utiles à la nutrition de la plante.
