Anié,2 Sept. (ATOP) – Des populations de la préfecture de Anié, en l’occurrence des autorités administratives, traditionnelles, religieuses et politiques puis des acteurs de la défense et de la protection des droits des enfants sont sensibilisés le vendredi, 01 septembre à Anié sur des textes et dispositions juridiques qui protègent les enfants.
Le thème de la sensibilisation est “Disons non à la traite des enfants pour une contribution la lutte contre l’extrémisme violent”. La sensibilisation est organisée par le ministère de l’action sociale, de la promotion de la femme et de l’alphabétisation dans le cadre de la lutte contre la traite des enfants au Togo. L’objectif est de vulgariser et d’édifier les participants sur les textes qui protègent les enfants afin de contribuer à réduire l’ampleur du phénomène de la traite des personnes en particulier celle des enfants dans la région des plateaux plus précisément dans la préfecture de l’Anié.
Les participants sont sensibilisés et éclairés sur les dispositions légales et les textes juridiques qui protègent l’enfants notamment les codes de l’enfant et pénal en vigueur au Togo.
De 2016 à 2020, 4954 enfants sont victimes de traite dont 3158 cas de traite transfrontalière selon le Ministère de l’action sociale, de la promotion de la femme et de l’alphabétisation. Face à ces données, le directeur général de la protection de l’enfance, Dr. KONDOH Kandalé indique qu’il est nécessaire de conscientiser davantage la population, en l’occurrence les parents, les leaders communautaires et les enfants, sur les conséquences néfastes de la traite, en vue d’un changement de comportement.
La directrice de la prévention des situations de vulnérabilité, Mme Tiadema Patassé Mazalo et le directeur régional de l’action sociale – Plateaux, AHE Kodjo, ont indiqué que, la traite des personnes en l’occurrence celle des enfants demeure une préoccupation majeure pour le gouvernement en matière de protection de l’enfance. Ils ont souligné que ce phénomène accentue la vulnérabilité des enfants en les privant de leurs droits les plus fondamentaux : le droit à la scolarisation, aux soins et aux loisirs.
A l’occasion, le juge des enfants de l’Ogou, Bakena Batèma, a indiqué que Anié constitue l’une des localités où prédomine le phénomène de la traite des enfants à savoir l’exploitation des enfants à des fins économiques et sexuelles. Il a convié les parents et autorités à veiller et surtout à dénoncer tout cas de traite d’enfant.
La sensibilisation s’est déroulée à présence du préfet de l’Anié le Col. SOULÉ Abderman, des autorités politiques, administratives, traditionnelles et militaires.