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Assemblées annuelles BM-FMI : interview avec Youssef Rouissi, Directeur général délégué d’Attijariwafa Bank


  14 Octobre      24        Economie et Finance (996),

 

Marrakech, 14/10/2023 (MAP) – Le membre du comité exécutif d’Attijariwafa Bank et Directeur général délégué en charge du Pôle Corporate et Investment Banking, Youssef Rouissi, a livré une interview à la MAP, à l’occasion des Assemblées annuelles de la Banque Mondiale (BM) et du Fonds Monétaire International (FMI) tenues à Marrakech.

Au cours de cet échange, M. Rouissi a expliqué l’importance de cet événement mondial pour le système bancaire national et africain. Il a aussi abordé l’accroissement de l’engagement des banques marocaines en Afrique, la nature de leurs activités, ainsi que leur rôle crucial dans le renforcement de l’intégration du continent africain.

1- Comment interprétez-vous le choix de la BM et du FMI pour l’organisation de cet événement de haute portée au Maroc ?

Il est important de souligner que ces Assemblées se tiennent un mois après le séisme d’Al-Haouz, qui est aujourd’hui une région dans une phase de reconstruction sous les Hautes Instructions de Sa Majesté le Roi Mohammed VI.

Tout d’abord, ces Assemblées ont une importance particulière à plusieurs égards. C’est une occasion pour nous de dialoguer avec les institutions internationales.

C’est la première fois depuis 50 ans que ces Assemblées se tiennent en Afrique. C’est un signal très important de confiance à l’égard du Maroc qui organise ces Assemblées.

Cela témoigne de la confiance de la communauté internationale quant aux capacités du Maroc, en tant que pays stable entreprenant des réformes profondes au niveau de son économie, et qui offre des perspectives de développement importantes.

Comme vous le savez, cet événement réunit plus de 14.000 participants de 189 pays, parmi lesquels des ministres, des gouverneurs de Banques centrales, des représentants de la société civile, et du secteur privé.

Et donc, nous avons aujourd’hui ici à Marrakech une audience extrêmement large de tous les acteurs financiers mondiaux. C’est l’occasion de dialoguer sur les enjeux, les challenges auxquels fait face le continent africain.

2- Quel est l’objet de votre participation aux travaux de ces Assemblées ?

Nous avons observé à travers nos échanges avec les différents intervenants internationaux beaucoup d’optimisme à l’égard du Maroc, sa stratégie économique, sa vision pour l’Afrique, et sa volonté d’un développement Sud-Sud important et également Nord-Sud en partenariat avec les institutions financières internationales.

Notre participation à cet événement s’inscrit dans ce cadre parce que nous sommes un acteur bancaire marocain, et panafricain et nous interagissons avec les institutions financières internationales de façon à coopérer en vue d’attirer des financements et des investissements en direction du Maroc.

C’est une très grande occasion pour nous d’échanger, de dialoguer et d’explorer de nouvelles opportunités de croissance et d’investissement toujours en partenariat avec la communauté financière internationale.

3- Selon vous, en quoi ces Assemblées sont-elles importantes pour le secteur bancaire et financier national ?

Nous avons des challenges et des défis à relever en matière d’investissement et plus généralement de financement de l’économie. Ces programmes d’investissement concernent aussi bien la clientèle des particuliers, que les petites et moyennes entreprises (PME), et des grands projets.

Vous connaissez les défis auxquels nous faisons face au Maroc et plus généralement en Afrique dans les domaines des infrastructures, des énergies renouvelables, de l’eau, des batteries électriques ou encore de l’hydrogène.

Tous ces investissements nécessitent des enveloppes de financement de plus en plus conséquentes sur des maturités de plus en plus lointaines.

Ces défis imposent des approches innovantes. C’est une occasion privilégiée d’entamer ou de poursuivre le dialogue approfondi avec les centaines d’institutions financières internationales ici présentes, dont des banques multilatérales et des banques commerciales, de façon à leur présenter toutes ces opportunités.

4- L’Afrique a été un axe central des dialogues aux Assemblées, parlez-nous de l’engagement des acteurs du secteur bancaire national en Afrique ?

Les acteurs du secteur bancaire national au Maroc se sont fortement engagés en Afrique, suivant une vision de partenariat et d’investissement promue depuis plus de vingt ans sous les Hautes orientations de Sa Majesté le Roi.

Cette stratégie a permis aux acteurs économiques marocains d’étendre leur présence dans divers secteurs, tels que les banques, les assurances, les télécommunications, l’industrie, les énergies et la santé, renforçant ainsi le leadership du Maroc en matière d’investissement en Afrique.

S’agissant plus spécifiquement du secteur bancaire, il joue un rôle essentiel en aidant à la bancarisation des populations en Afrique, en élargissant les réseaux de distribution et en développant des solutions digitales pour offrir des services bancaires et des crédits, améliorant ainsi les conditions de vie des clients africains.

Les banques soutiennent également la croissance des PME et des grandes entreprises africaines, favorisant l’industrialisation et la création d’emplois, tout en réduisant les importations au profit de produits locaux.

En outre, les banques marocaines s’engagent dans des projets d’infrastructures pour répondre aux besoins croissants de la population africaine, notamment dans les domaines de l’électricité, de l’énergie verte, du transport, de la mobilité et de la logistique. Cela implique des investissements importants et des partenariats entre les banques locales et internationales pour financer ces projets.

L’objectif global de ces efforts est également de renforcer l’intégration régionale en Afrique, actuellement à un niveau de 10%, en facilitant les échanges économiques intra-africains.

Enfin, les banques marocaines jouent un rôle clé en mettant en relation les acteurs économiques des pays où elles sont présentes, contribuant ainsi à la Vision Royale de l’Afrique. Tout en poursuivant le dialogue avec les institutions financières internationales présentes à Marrakech.

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