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Assurances obligatoires : tenue à Kinshasa du 1er forum préparatoire de la feuille de route


  21 Novembre      86        Economie (20969),

 

Kinshasa 21 novembre 2022 (ACP).- Le premier Forum interinstitutionnel sur les assurances obligatoires en République Démocratique du Congo, va mettre un accent sur les travaux des experts de l’écosystème technique  pour la mise en place d’une feuille de route  de mise en œuvre des contrôles des assurances obligatoires, a déclaré lundi à Kinshasa, les ministres des Finances, Nicolas Kazadi, à l’ouverture des travaux.

« La raison d’être de ce premier forum est donc de vous amener à comprendre les prescrits liés au contrôle des assurances, de vous en imprégner et de les faire respecter à vos côtés et dans vos environnements respectifs. En réunissant toutes les parties prenantes, nous baliserons ainsi le chemin devant mener aux opérations de contrôles prévues au début de l’année 2023 en phase pilote, au niveau d’une province pour une assurance obligatoire d’abord puis aller progressivement pour toutes les assurances obligatoires selon un programme méthodique », a déclaré le ministre de Finances.

Il a fait savoir que  « trois axes stratégiques seront développés par l’ARCA  à savoir, le contrôle permanent des opérateurs du secteur  ,  l’assainissement du marché ainsi que la vulgarisation et la sensibilisation », soulignant que  ces dernières  «  bien qu’ayant commencé de manière ponctuelle, demeurent encore insignifiantes au regard des moyens requis afin d’être valablement enclenché à l’échelle nationale pour nous permettre de viser le marché potentiel qui, à terme, fera rentrer notre pays dans le top 5 des premiers marché d’assurance en Afrique ».

Le ministre des Finances a mis en exergue de manière simpliste le manque à gagner considérable qu’enregistre la RDC en la matière.

En 2021, a-t-il illustré, « 141.263 contrats d’assurances automobiles ont généré 50.148.271 USD, soit une moyenne de 355 USD par contrat.  Notre pays compte au moins 3.000.000 de véhicules, si nous en captons 500.000, par extrapolation ou projection, cela nous ferait 177.500.000 USD ».

Durant la même année 2021, « Il y a eu 4.417 contrats d’assurances incendie pour 68.225.542 USD, soit une moyenne de 15.446 USD par contrat. Si on prend 20.000 immeubles, cela nous ferait 308.920.000 USD, sachant que notre pays compte plus de 750 restaurants, plus de 64.000 écoles, sans compter les églises, les hôpitaux, les immeubles de plus de 3 étages ayant plus de 800m2 ».

En 2021, les importations totalisaient 11.553.940 USD, or le total des importations en RDC la même année, représentait 18.245.000.000 USD, avec un tarif moyen minimum de 0,3%, le volume potentiel aurait été de  54.735.000 USD.

Le directeur général d’ARCA, Alain Kaninda, a pour sa part, relevé que le développement du secteur des assurances constitue une priorité du gouvernement. Au-delà de la vocation traditionnelle de l’assurance qui est d’indemniser la victime en cas du sinistre, de nos jours, les assurances  contribuent intégralement au système financier d’une part, et d’autre part, son impact sur le développement d’un pays n’est donc plus à démontrer dès lors qu’elle permet à tout un chacun de disposer d’une vie plus sûre et moins exposée aux aléas.

Le secteur d’assurances en RDC, a-t-il dit,  présente une grande potentialité qui reste encore sous-exploitée.

« Le potentiel du développement du marché des assurances en RDC est estimé à plus d’un milliard de dollars américains. Toutefois, malgré le dynamisme observé depuis sa libéralisation, les chiffres publiés par l’ARCA lors de sa conférence sur l’état du marché en 2021 font état d’un marché minimal de deux cents millions de dollars américains et cela faute d’une culture assurantielle auprès de nos populations d’un côté, et de l’autre,  l’absence totale d’un contrôle encadré des assurances obligatoires prévues par la loi  du 17 mars 2015 portant Code des Assurances », a-t-il expliqué.

Le directeur général Alain Kaninda a appelé à une transformation des pratiques dans le secteur des assurances  ,notant qu’un « nouveau  pacte » entre tous les acteurs est nécessaire, afin de libérer le potentiel du secteur en RDC avec des offres plus attractives et plus diversifiées des assurances obligatoires.

« La priorité de mon ministère  est de tout faire pour permettre à cette réforme ambitieuse du secteur des assurances de contribuer davantage au développement du secteur financier du pays, au soutien à la transformation économique et à la participation des congolais à la prospérité retrouvée de notre pays », a-t-il dit.

Des explications sur le SNECA

M Teddy Bamba, expert de l’ARCA de son côté , a planché sur  la mise en place d’un Système national d’émission de certificats d’assurances (SNECA) par sa structure. Il l’a présenté comme un ensemble  d’infrastructures matérielles et logicielles déployées par l’autorité de régulation et de contrôles des assurances dont le rôle est d’assurer l’authenticité des contrats d’assurance par le biais des certificats délivrés.

« Le SNECA est un outil digital révolutionnaire qui permet la centralisation, la traçabilité et l’accès efficace aux données. Il permet également l’authentification du certificat d’assurance unique digitalisé, la sécurisation de l’information », a-t-il précisé.
Ces assises de quatre jours, prévues du 21 au 24 novembre  en cours, sont organisées à l’initiative de l’autorité de régulation  et de contrôle des assurances (ARCA).

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