Dakar, 13 mai (APS) – Le ministre de l’Environnement et du Développement durable, Abdou Karim Sall, annonce qu’un dialogue « national, transversal et interministériel » sera bientôt organisé, pour réfléchir sur les types de projets stratégiques sur lesquels le Sénégal devrait s’engager pour pouvoir bénéficier des ressources du Fonds pour l’environnement mondial (FEM).
Ce dialogue est appelé à définir les éléments introductifs du Fonds et partager avec les différents secteurs et experts concernés, les mécanismes de financements « assez complexes » du FEM, « avec une présentation bien détaillée », a-t-il expliqué.
Le document issu de ce dialogue « sera validé par le chef de l’Etat, avant d’être soumis » au Fonds pour l’environnement mondial, a-t-il précisé, vendredi, à Dakar, lors d’une séance de travail avec les autorités de cette structure.
Selon Ibrahima Sow, coordonnateur régional du FEM en Afrique, « il faut un dialogue très fort, très inclusif. Il s’agit d’avoir un bon contexte par rapport à la mise en œuvre des propositions de projets ».
Il a fait état d’un « repositionnement » du FEM, « mais d’aucuns demandent à accorder une priorité aux pays en développement », ajoutant : « Ce sont des sujets assez complexes qui nécessitent beaucoup de réflexion ».
La séance de travail avec la partie sénégalaise « va permettre d’envisager un dialogue national beaucoup plus étendue au cours duquel, nous venons avec des experts pour discuter, étaler et avoir des échanges autour de la programmation du FEM 8 », a-t-il dit.
« Ce sont vos ressources, et c’est à vous de décider comment les utiliser mais naturellement sur la base des programmations du FEM décidées par le Conseil et notre administration », a précisé Ibrahima Sow.
Il invite, à cet égard, à « une discussion avec tous les acteurs » incluant, au-delà du ministère de l’Environnement, les universitaires, le secteur privé et d’autres départements ministériels, « pour avoir un consensus sur les projets à financer, car le FEM se veut être un mécanisme inclusif ».
« Aujourd’hui, on est conscient que le secteur privé peut faire un impact en matière d’atteinte d’objectifs sur ces questions environnementales. Tout cela pour dire qu’il faut arriver à comprendre tous ces mécanismes et chercher à optimiser l’accès à ces ressources », a-t-il déclaré.
Selon le coordonnateur régional Afrique du FEM, « il faut se préparer très tôt », et la présence du Fonds pour l’environnement mondial le démontre, il faut « aller très vite, initier les interactions avec les acteurs et commencer à faire les projets ».