Brazzaville, 27 décembre 2024 (ACI) – Plusieurs femmes ont récemment manifesté leur mécontentement quant aux sorties précoces des maternités dans les hôpitaux et Centre intégrés de santé (Csi) de Brazzaville après leur accouchement, mettant en danger leur rétablissement et leur santé.
Cette situation est observée dans plusieurs établissements de santé de la ville, notamment au Centre de santé intégré Marien Ngouabi et au CHU-B, ainsi que dans d’autres maternités.
« Après mon accouchement, les sages-femmes m’ont demandé de quitter l’hôpital seulement quelques heures après. J’ai accouché le soir et je suis rentrée le lendemain. A mon arrivée, mon corps dégageait une forte odeur, et j’ai dû retourner à l’hôpital », a raconté Mme Carmela, lors d’une interview avec l’ACI,
Mme Ntso Mpoukouo Martine, une septuagénaire, a également souligné que par le passé, les femmes restaient à l’hôpital pendant trois jours après leur accouchement.
Face à cette situation, elles ont appelé les autorités sanitaires à prendre des mesures pour garantir un suivi médical adéquat et assurer la sécurité des mères après l’accouchement.
La coordinatrice des soins de la maternité de l’hôpital de Talangaï, Mme Sadi Félicité, a clarifié que le délai d’observation standard est de 72 heures. Cependant, en raison du manque de lits et de l’afflux important de patientes, les femmes sont souvent libérées après seulement 24 heures.
Elle a précisé que l’hôpital dispose de 45 lits pour accueillir tant les femmes ayant accouché par césarienne que celles par voie basse. « Les femmes présentant des complications restent en observation plus longtemps », a-t- ajouté.
Le manque d’espace dans les hôpitaux de Brazzaville représente un obstacle significatif à l’accès à des soins de qualité et au bien-être des Congolais. Les populations appellent ainsi le ministère de la Santé à prendre les mesures nécessaires pour garantir le respect des délais d’observation prévus.