Brazzaville, 17 avril (ACI) – Le collectif des conducteurs de taxis-motos, a exprimé, récemment à Brazzaville, son indignation face à l’interdiction de circuler au centre-ville, décrétée par le maire de la ville, M. Dieudonné Bantsimba.
Cette mesure, prise le 21 mars dernier, vise à lutter contre les actes de vandalisme, les vols et la mauvaise conduite des conducteurs de taxis-motos.
Le collectif estime que cette décision est injuste et met en péril le gagne-pain de milliers de personnes.
« C’est frustrant ! Tous ceux qui exercent le métier de taxi-motos sont des jeunes quelquefois diplômés sans emplois, des délinquants à qui on a demandé de cesser le banditisme pour être des citoyens exemplaires. Maintenant que vous venez mettre à mal notre métier, que voulez-vous que nous devenions ou que nous fassions ? », s’est interrogé un conducteur sous couvert d’anonymat.
Ces conducteurs rappellent que le président de la République, M. Denis Sassou N’Guesso, avait instruit le gouvernement de régulariser cette activité en octobre 2023. Dans ce cadre, le Fonds national d’appui à l’employabilité et à l’apprentissage (Fonea) a déjà formé près de 4 000 conducteurs aux bonnes pratiques de conduite et à la maîtrise du code de la route.
Ils appellent donc le maire de Brazzaville à revoir sa décision et à privilégier la régularisation du secteur des taxis-motos.
« Quelle est la superficie que le maire de la ville a pu mettre à la disposition de la police ? Le centre-ville commence où et s’arrête où ? », s’est demandé, le président du collectif, M. Jules Ondele.
Le collectif des conducteurs de motos-taxis attend du maire de parvenir à l’identification des conducteurs de motos-taxis et d’apporter des solutions à la réglementation du secteur informel des motocycles.
Il craint que cette interdiction ne conduise à une augmentation de l’insécurité et du chômage, appelant les autorités à trouver une solution concertée pour régulariser le secteur des taxis-motos et garantir la sécurité des citoyens.