Dakar, 05/12/2022 (MAP) – Voici le bulletin de l’écologie de l’Afrique pour la journée du lundi 5 décembre 2022:
Sénégal:
-. Le taux d’électrification rurale, estimé à 65% au Sénégal en 2021, devrait être porté à 85% en 2023, à la faveur des investissements prévus dans ce secteur, pour un montant de 69,8 milliards de francs CFA, a indiqué le ministre du Budget, Mamadou Moustapha Bâ.
« Le taux d’électrification rurale est passé de 24% en 2012 à environ 65 % en 2021 », a-t-il déclaré vendredi lors de la plénière de l’Assemblée nationale consacrée au vote du budget du ministère du Pétrole et des Energies pour l’exercice 2023.
Avec la mise en œuvre des projets arrêtés pour ce secteur, pour des investissements de l’ordre de 69, 8 milliards de francs CFA, ce taux sera porté « de 65 % à 85% en 2023 », a dit le ministre du Budget.
Il a précisé que les projets en question sont répartis entre l’Agence nationale pour les énergies renouvelables (ANER), la société nationale d’électricité (SENELEC) et le Programme d’urgence et de développement communautaire (PUDC).
Concernant l’éclairage public, le ministre du Budget souligne que l’Etat a intégralement pris en charge ces trois dernières années des investissements réalisés pour 44,4 milliards de francs CFA.
— Gabon
-. Le Gabon a enregistré, ce dimanche 04 décembre aux environs de 10h 53 minutes locale, un léger séisme d’une magnitude de 5,5, entre le département du Komo Mondah (50 km de Libreville) et Lambaréné, la capitale provinciale du Moyen-Ogooué (Centre), selon l’institut de géophysique américain USGS.
Ce tremblement de terre, d’une très faible intensité n’a pas fait de victime et n’a provoqué que des dégâts légers, selon un premier constat du gouvernement.
Le tremblement de terre est survenu en milieu de matinée aux environs de 10h 53 minutes et son épicentre était situé près du lac d’Eganza, à quelque 200 kilomètres au sud-est de la capitale Libreville, et à 3,6 km de profondeur, a précisé l’USGS sur son site internet. D’une magnitude de 4,8, la secousse s’est produite en pleine forêt tropicale. Cette région abrite de petits villages épars.
— Côte d’Ivoire
-. Les tout premiers pilotes d’aéronefs ULM (Ultra Léger Motorisé) de l’Office ivoirien des parcs et réserves (OIPR) ont achevé leur formation destinée à surveiller de façon aérienne le parc national de la Comoé.
Deux cadres de la direction de zone Nord-Est de l’OIPR basée à Bouna, se retrouvés pendant deux mois en formation à la base ULM Delta Aquitaine de Montpezat d’Agenais, en France, une école de formation de renom dans le monde des ULM. Ils ont tous deux réussi aux différentes épreuves en vue de l’obtention de leurs licences en pilotage ULM et drones, a informé samedi le site officiel de cette structure.
L’OIPR dispose déjà d’un avion de type ULM et entend acquérir d’autres aéronefs (avions et drones) pour renforcer sa flotte aérienne.
Ces appareils vont pouvoir aider à mieux orienter les activités de surveillance du parc national de la Comoé et assurer une meilleure couverture de cette aire protégée, la plus vaste du pays, avec une superficie de 1.148.756 ha.
— Kenya
-. Le Forum Forestier Africain (AFF) en collaboration avec le Réseau Mondial de Facilitation du Financement Forestier (GFFFN) a organisé un atelier de formation à Mombasa, au Kenya, visant à sensibiliser les acteurs forestiers du continent sur diverses approches pour mobiliser des ressources afin de renforcer les efforts contre le changement climatique et ses effets dévastateurs.
L’atelier s’inscrit dans le cadre d’une stratégie visant à aider les pays africains à préparer des projets cohérents et bien articulés en vue d’exploiter les opportunités de financement qui pourraient permettre au continent de faire face aux risques posés par le changement climatique.
Intervenant une semaine après la COP 27, qui s’est tenue en Égypte, l’atelier a attiré plus de 50 acteurs forestiers de 12 pays anglophones et lusophones issus des organisations gouvernementales et non gouvernementales, des représentants de la société civile et des collectivités locales.
Le directeur général de l’AFF Godwin Kowero, a noté que bien qu’un certain nombre de pays africains aient mis en place des politiques et des cadres institutionnels et aient rassemblé suffisamment de connaissances techniques pour atteindre leurs objectifs climatiques, le manque de ressources financières a limité la mise en œuvre de nombreuses interventions prévues.
— Afrique du Sud
-. Le prêt concessionnel de 9 milliards de rands (500 millions de dollars) que la Banque mondiale a accordé récemment à la compagnie d’électricité sud-africaine «Eskom» vise à aider l’Afrique du Sud à «se décarboniser», a indiqué le ministre des Finances, Enoch Godongwana.
«Le financement qu’Eskom reçoit de la Banque mondiale nous aidera grandement à atteindre les objectifs ambitieux en matière de décarbonisation et de transition énergétique juste que nous nous sommes fixés», a déclaré Godongwana lors d’une visite en compagnie du président de la Banque mondiale, David Malpass, à la centrale électrique de Mpumalanga.
M. Malpass effectuait une courte visite en Afrique du Sud alors qu’il se dirigeait vers le sommet COP27 en Égypte.
Le ministre a souligné que la réaffectation de la centrale Komati est une première étape essentielle d’un long voyage, que l’Afrique du Sud ne peut pas parcourir seule si elle veut trouver l’équilibre urgent entre ses impératifs environnementaux, économiques et énergétiques.
