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Bulletin de l’écologie de l’Afrique


  6 Mai      51        Environnement/Eaux/Forêts (6451),

 

Dakar, 06/05/2023 -(MAP)- Voici le bulletin de l’écologie de l’Afrique pour la journée du samedi 6 mai 2023 :

Sénégal:

– Près de 30 tonnes de déchets ont été extraites en cinq jours des fonds marins entre les plages de Hann, Thiaroye et Mbao, trois communes de la banlieue de Dakar, lors d’une opération de nettoyage par une équipe de 75 plongeurs.

Ces déchets sont essentiellement composés de pneus, de filets, de cordes, de câbles, de cannettes, d’ordures ménagères, d’habits, du matériel plastique, etc. Cette opération entre dans le cadre de l’exécution du programme de mise en valeur des fonds marins, financé par l’Union européenne et conduit par la Direction de la gestion et de l’exploitation des fonds marins (DGEFM).

« Nous avons pu mesurer l’ampleur des dégâts après l’extraction de ces déchets, essentiellement qui sont le fait de l’action de l’homme. Nous ne devons pas nous limiter à constater cette ampleur, mais nous devons ensemble réfléchir pour protéger nos fonds marins’’, a déclaré El Mamadou Ndiaye, maire de Thiaroye-sur-Mer qui intervenait lors de la cérémonie de clôture de la campagne nationale sur le nettoyage des fonds marins, organisée au quai de pêche de Thiaroye sur Mer, en présence de plusieurs élus territoriaux, et des acteurs du secteur de la pêche.

Le maire de Thiaroye-sur-Mer a appelé les communautés et les divers acteurs à mettre en avant le sens de la responsabilité en travaillant à offrir un environnement propice à la reproduction des ressources halieutiques.

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–  Le ministre sénégalais de l’Environnement, du Développement durable et de la Transition écologique, Alioune Ndoye, a appelé mercredi à Berlin, la communauté internationale à ‘’une transition énergétique juste et équitable’’ pour lutter contre les changements climatiques.

‘’J’appelle à une transition énergétique juste et équitable qui tient compte des spécificités de chaque pays’’, a dit M. Ndoye lors du Dialogue de Pétersberg sur le climat auquel il participe également en qualité de président de la Conférence ministérielle africaine sur l’environnement.

Il a également appelé ‘’à mobiliser davantage de financement en faveur des pays en développement pour couvrir les besoins en adaptation, et les pertes et dommages liés au climat’’, indique un communique de son département.

M. Ndoye a en outre saisi cette occasion ‘’pour soutenir les positions des pays africains et les Pays les moins avancés (PMA), (..) les pays les plus vulnérables aux conséquences néfastes des changements climatiques, selon le texte.

Le ministre sénégalais a en marge de cette conférence rencontré des délégations de pays partenaires du Sénégal et du secrétaire exécutif de la Convention des Nations Unies sur les changements climatiques et les négociateurs des Etats insulaires en développement, fait savoir le communiqué.

Créé en 2010, le Dialogue de Pétersberg sur le climat offre un forum annuel pour promouvoir des discussions politiques de haut niveau sur la coopération climatique et un cadre pour faciliter la convergence de vues en perspective des conférences des Nations Unies sur le climat.

Côte d’Ivoire:

– Une réunion d’experts africains en météorologique et climatologie et d’acteurs des secteurs impactés par le changement climatique s’est tenue dernièrement à Abidjan en vue de plancher sur la mise en place d’un système d’alerte précoce et le déploiement d’actions rapides contre les effets du changement climatique en Afrique.

La réunion s’inscrit dans le cadre des efforts déployés par la Société d’exploitation et de développement aéroportuaire, aéronautique et météorologue (SODEXAM) à travers le Service météorologique national de Côte d’Ivoire et le Centre africain pour les applications de la météorologie au développement( ACMAD) pour mettre en place et exploiter un système national d’alerte précoce.

Les participants ont mis l’accent sur la conception, la construction et l’exploitation d’infrastructures résilientes contre le changement climatique, notamment les routes, les ponts, les réservoirs d’eau, les bâtiments et les abris. Cette rencontre s’inscrit également dans le cadre du projet Intra-ACP sur les Services climatiques et applications connexes (ClimSA) financé par l’Union européenne, au niveau continental par le biais d’une subvention avec la Commission de l’Union Africaine en tant qu’autorité contractante.

Pour le représentant de l’Union africaine, Jolly Wasambo, étant attendu que le changement climatique « met à mal » les objectifs de l’agenda 2063, les États doivent mettre tout en œuvre pour réduire les effets de la crise climatique, et surtout réfléchir de façon concertée sur la résilience des infrastructures. Il a relevé que sur 53 pays africains moins de 25 sont capables de produire des services climatiques pour mettre en œuvre des alertes précoces.

 

Gabon:

Selon le rapport 2021 de l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives au Gabon (ITIE – Gabon), dont l’objectif est de renforcer la bonne gouvernance des revenus publics issus de ces secteurs, le Gabon prévoit un effort substantiel pour limiter les émissions de carbone dans le domaine de l’énergie.

Le Gabon ambitionne de limiter les émissions de carbone, en passant des énergies fossiles à l’énergie hydraulique et solaire, indique le rapport de l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives au Gabon (ITIE – Gabon) 2021, publié il y a quelques jours.

Cela passe par l’amélioration de l’efficacité énergétique dans les ménages, services, industries et transports au même titre que la transformation des centrales au gaz naturel, en mettant en œuvre le plan «zéro torchage » dans l’industrie pétrolière et en généralisant l’interconnexion électrique.
Sur ce volet, des mesures fortes avec un impact très significatif sur les émissions de Gaz à effet de serre (GES) ont été prises,  entre autres, l’adhésion en 2007 à l’initiative «Global Gas Flaring Reduction» (GGFR) de la Banque mondiale.

Nigeria:

– Au Nigeria, plus de 3.000 communautés d’accueil des installations de production de pétrole et du gaz dans le delta du Niger ont menacé de porter plainte contre les compagnies pétrolières et le gouvernement fédéral pour les dommages causés par les activités d’exploration pétrolière et gazière dans la région.

Réunies au sein du Host Communities Network of Nigeria, elles ont également fait savoir qu’elles demanderaient 1.000 milliards de dollars de dommage-intérêt. Un montant qui comptera pour les dégâts créés par les activités d’exploration de pétrole et de gaz sur la santé, l’environnement et leurs impacts sur les moyens de subsistance des habitants de la région, rapporte le journal « The Punch ».

Il faut savoir que dans certaines parties de la région, il est difficile actuellement de cultiver la terre et de poursuivre l’une des activités traditionnelles de la région, qui est la pêche. Cela a d’ailleurs affecté le niveau de vie des populations locales qui végètent dans l’extrême pauvreté. D’ailleurs, le delta du Niger qui concentre plus de 70% de la production pétrolière du pays, est l’une des régions les plus pauvres du Nigeria.

Le président du Host Communities Network of Nigeria, Prince Barbs Pawuru, a demandé un audit environnemental et sanitaire, affirmant que « les communautés hôtes supportent le coût du secteur pétrolier et gazier, tandis que les opérateurs pétroliers et le gouvernement en tirent profit ».

Kenya:

– La ministre de l’Environnement, du Changement climatique et des Forêts, Soipan Tuya, a donné ses instructions au Service des Forêts pour mettre en place une répression agressive à l’échelle nationale contre les activités illégales dans les forêts publiques, notamment l’exploitation forestière, l’empiétement et la combustion de charbon de bois, expliquant qu’il s’agit des principales causes de la récente flambée des incendies de forêt.

S’exprimant vendredi lors d’un point de presse organisé par son ministère pour présenter les récentes réformes de la gestion des forêts publiques, Tuya a mis en garde les communautés vivant à proximité des forêts publiques contre les activités forestières illégales, les exhortant à à être la première ligne de défense des forêts du Kenya.

« Outre les incendies qui ont dévasté d’immenses parties de nos forêts, nous avons maintenant des rapports sur l’exploitation illégale des forêts, l’empiètement et d’autres activités illégales connexes, » a-t-elle déclaré.

Ces activités illégales constituent un revers majeur pour les efforts de restauration de l’écosystème du Kenya, y compris le plan ambitieux visant à étendre la couverture arborée du pays de 12,3% à 30% en 10 ans, à travers la plantation de 15 milliards d’arbres, a expliqué la responsable gouvernementale.

Afrique du Sud :

– Les pays développés se doivent de respecter leurs engagements en matière d’adaptation au changement climatique, a indiqué la ministre sud-africaine des Forêts, de la Pêche et de l’Environnement, Barbara Creecy.

« Nous avons besoin que tout le monde montre des progrès dans la mise en œuvre des contributions déterminées au niveau national (CDN) et avons besoin de nouveaux financements pour nos transitions justes, y compris un soutien budgétaire direct aux pays en développement pour renforcer l’adaptation et la résilience », a déclaré Mme Creecy.

Elle a également noté avec déception l’échec des pays développés à respecter leur engagement de mobiliser 100 milliards de dollars en 2020, soulignant l’importance pour les pays en développement d’obtenir cette somme annuellement d’ici à 2025, pour renforcer la confiance et la foi dans le processus multilatéral.

« Notre appel aux pays développés pour qu’ils respectent leurs engagements afin d’atteindre leur objectif et d’assurer la progression des efforts dans la mobilisation continue du financement climatique est juste », a encore soutenu Mme Creecy.

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